Voici pourquoi depuis deux ans, Éric F. Gosselin délaisse le Canada et l’Europe au profit du marché américain.

Selon le scénario qu’il entrevoit, l’économie canadienne devrait souffrir encore pendant plusieurs mois de la chute des prix des ressources naturelles, notamment du pétrole, bien qu’il soit ambivalent quant aux impacts de la chute du prix du baril de pétrole.

«Cette baisse génère des économies à la pompe et laisse plus d’argent dans les poches des gens, comme si tous les gouvernements du monde avaient décrété une baisse d’impôt. La consommation pourrait donc augmenter et permettre d’accentuer la croissance économique américaine, aider l’Europe à sortir de son marasme et le Japon de sa récession.»

1. Fonds Fidelity Focus Consumer – Série B

Ce fonds créé en juin 1997 vise à obtenir une croissance du capital à long terme en investissant à l’échelle mondiale dans des sociétés qui fabriquent et distribuent des produits destinés aux consommateurs.

Procter & Gamble, Nestlé, Walt Disney et British American Tobacco sont au nombre de ses 10 principaux titres au 6 février 2015.

«Il s’agit d’un fonds de croissance, indique Éric F. Gosselin. Il mise sur le pouvoir d’achat des consommateurs, et c’est la consommation qui va relancer ou maintenir la croissance économique. Alors, un fonds qui se spécialise dans ce secteur devrait être intéressant pour un investisseur».

La gestionnaire du fonds, Nicola Stafford, investit essentiellement dans les actions américaines (52,16 %, au 31 décembre 2014) et les actions internationales (40,73 %). Le conseiller du fonds est Pyramis Global Advisors.

Les biens de consommation défensive (43,13 % au 31 décembre 2014) et les biens de consommation cyclique (39,52 %) en sont les principaux secteurs.

Le rendement du fonds a atteint 21,26 % depuis un an (au 28 janvier 2015), 22,86 % sur trois ans et 15,46 % sur cinq ans. Son actif est de 37,7 M$, le ratio des frais de gestion (RFG) s’établit à 2,47 %, et le bêta sur trois ans, à 1,26.

2. Dynamique mondial infrastructure – série A

Ce fonds vise à procurer une croissance du capital à long terme et du revenu. Pour y parvenir, les gestionnaires de portefeuille Oscar Belaiche et Jason Gibbs, qui dirigent ce fonds depuis sa création en juillet 2007, investissent principalement dans un portefeuille diversifié d’infrastructure et d’entreprise du domaine des infrastructures et de secteurs connexes dans le monde entier.

«Il s’agit d’un fonds qui investit carrément dans les infrastructures comme les aéroports et les fournisseurs d’électricité, ce qui constitue un beau levier de croissance. Au Québec et au Canada, nous sommes moins familiarisés avec ce type d’investissement parce que les entreprises d’électricité appartiennent à tout le monde et que nous n’avons pas encore de compteurs d’eau», souligne Éric F. Gosselin.

Au 31 décembre 2014, les services publics (41,5 %), les produits industriels (23,6 %) et l’énergie (16,2 %) sont les principaux secteurs du fonds. Les actions canadiennes, internationales et américaines composent respectivement 36,7 %, 28,1 % et 27,0 % de son actif.

Parmi ses 10 principaux titres au 31 décembre 2014, citons Transurban Group, Northeast Utilities, Enbridge, et Aéroports de Paris.

«Je considère ce fonds presque comme un portefeuille de dividendes international, compte tenu des revenus réguliers qu’il génère. De même, le fonds est très peu volatil. On n’y trouve pas de petites sociétés de croissance. Ce n’est peut-être pas excitant, mais c’est performant», souligne-t-il.

Les rendements du fonds ont atteint 24,68 % sur un an (au 29 janvier 2014), 16,52 % sur trois ans, et 14,90 % sur cinq ans. L’actif du fonds était de 609,7 M$. Le RFG de la série A est de 2,57 %, et le bêta sur trois ans, de 0,54.

3. Trimark sociétés américaines – série A

Ce fonds vise à offrir une croissance du capital à long terme en cherchant à tirer profit de la stabilité des grandes multinationales et du potentiel de croissance des plus petites sociétés. Il investit principalement dans des titres de participation de sociétés américaines.

Créé en octobre 1999, le fonds est géré par Jim Young depuis sa création. Celui-ci met l’accent sur les sociétés qui possèdent des avantages exclusifs marqués et une direction solide, et qui sont des chefs de file dans leur secteur.

Au 31 décembre 2014, le fonds était constitué de 51 titres, parmi lesquels on retrouve Apple, Wells Fargo et Johnson & Johnson. Les actions américaines composent 92,43 % de l’actif. Le secteur des technologies (32,9 %) et celui des biens de consommation cyclique (17,2 %) comptent pour plus de la moitié de la pondération de l’actif sous gestion.

«Le portefeuille est diversifié et composé de titres de sociétés de grande qualité. Selon mon analyse du marché, il performera encore bien au cours des deux prochaines années», avance Éric F. Gosselin.

Le fonds affiche un rendement de 25,74 % sur un an (au 31 décembre 2014), de 24,98 % sur trois ans, et de 17,74 % sur cinq ans. Son actif s’établit à 469,8 M$.

Son RFG est de 2,99 %. Invesco Canada a renoncé à une partie des frais du fonds, sans quoi le RFG aurait été plus élevé. Le bêta sur trois ans est de 1,07 par rapport à l’indice Rendement global composé S&P 500 ($ CA) au 31 décembre 2014.

Ce fonds a reçu le Prix du placement canadien Morningstar 2014 dans la catégorie Fonds d’actions américaines (sur un total de 252 fonds).