Trois pépites d'or dans un bol.
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« Je suis assez optimiste quand je pense à l’or. L’once d’or s’est négociée dans une fourchette assez étroite depuis les cinq dernières années, soit entre 1150 $US et 1350 $US. C’est près de cinq fois le prix du début du vingt-et-unième siècle, alors que l’once d’or se négociait à 250 $US », a-t-il indiqué lors de son passage à Montréal la semaine dernière dans le cadre d’Inside ETF Canada.

Georges Milling-Stanley estime que le prix de l’once d’or devrait continuer de varier, à court terme, dans cette fourchette de prix. En ce qui concerne le reste de 2018, l’once d’or devrait se maintenir dans le haut de cette fourchette, soit en haut de 1250 $US.

L’expert en or estime que le prix de l’or sera maintenu par une demande élevée en provenance des marchés émergents ainsi qu’une stagnation de l’offre.

« La demande des marchés émergents en bijoux constitue 50 % de la consommation d’or mondiale, a-t-il expliqué. De plus, les investisseurs des marchés émergents utilisent de plus en plus l’or pour se protéger contre leurs devises volatiles. Finalement, certains analystes estiment que la production d’or a atteint son sommet, probablement en 2014, et qu’elle tendra à stagner, voire diminuer progressivement.»

Georges Milling-Stanley suggère une allocation de 2 à 10 % du portefeuille à l’or : « Cela dit, dans des moments de forte volatilité, l’or a tendance à performer mieux que les autres catégories d’actifs. Donc on peut aller jusqu’à doubler cette allocation, soit entre 2 et 20 % du portefeuille. C’est une fourchette assez large qui devrait convenir à tous les types d’investisseurs. »

Il faut également faire attention à l’or détenu à travers l’exposition à des titres d’entreprises minières : « Puisque, comme je l’ai expliqué, la production d’or tendra à baisser progressivement au courant des prochaines années, il faut bien choisir les titres aurifères dans lesquels on placera l’argent des clients. Il faut également se rappeler que les actions d’entreprises aurifères tendent à suive de plus proche le marché boursier que le prix de l’or.»

Alors que plusieurs observateurs craignent des turbulences économiques, Georges Milling-Stanley a rappelé que l’or était une bonne protection contre les baisses de marché et que cette catégorie d’actifs pouvait, même en situation de hausse des taux d’intérêt, bien performer.

« On dit souvent que l’or ne fait pas bien dans un environnement de hausses de taux d’intérêt, c’est une croyance à laquelle j’ai longtemps adhéré, note-t-il. Cela dit, en regardant le cycle actuel de hausse des taux d’intérêt, aux États-Unis on a vu sept hausses depuis décembre 2015, on voit que le prix de l’once d’or est 15 à 20 % plus élevé qu’il l’était avant le début du cycle. »