“Woman with a backpack, gazing up at the trees in a forest”
BMO Global Asset Management

Alors que l’objectif de zéro émission nette du Canada pour 2050 s’aligne sur l’objectif de l’Accord de Paris de limiter la hausse des températures mondiales à 2°C, un nouveau rapport de FTSE Russell indique que les politiques du pays sont en voie d’aboutir à un résultat bien pire, à savoir un réchauffement supérieur à 4°C.

Le rapport analyse les engagements du G20 en matière de lutte contre le changement climatique en vue de la prochaine réunion de la COP27 en Égypte. Si tous les pays du G20 ont désormais des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à long terme, constate FTSE Russell, seuls sept pays ont des objectifs pour 2030 qui s’alignent sur les engagements de Paris.

En fait, les politiques de plusieurs pays sont « nettement décalées » par rapport à ces objectifs 2030.

« Cela est particulièrement évident pour le Canada, où les politiques actuelles s’orientent vers une trajectoire de 4°C+, alors que son engagement pour 2030 est aligné sur une trajectoire de 3°C+, soit beaucoup plus faible », souligne le rapport.

En outre, le rapport indique que les risques physiques liés au changement climatique sont déjà importants pour le G20 et qu’ils « continueront de s’aggraver sans une réduction rapide des émissions. »

Parmi les pays du G20, le Canada et la Russie sont « susceptibles d’être les plus touchés par les augmentations de température », indique le rapport, car les « dommages considérables causés aux infrastructures et aux écosystèmes » devraient « l’emporter largement » sur les avantages du réchauffement.

Selon le rapport, le Canada se réchauffe actuellement deux fois plus vite que la moyenne des pays du G20, et le réchauffement dans le nord du pays pourrait atteindre 6°C.

Bien que cela produise des hivers plus doux, « les impacts économiques du changement climatique pourraient être coûteux et perturbateurs », prévient le rapport. Les infrastructures seront confrontées à des risques accrus en raison du dégel du pergélisol et du recul de la couverture glaciaire, ce qui réduira l’approvisionnement en eau douce et aura une incidence sur la production d’énergie hydroélectrique.

Parmi les autres effets, citons des inondations plus importantes, des phénomènes météorologiques plus extrêmes et un risque accru de feux de forêt.

« Dans l’ensemble, l’impact économique potentiel des inondations et des tempêtes devrait dépasser 50 milliards de dollars américains d’ici 2050 au Canada », calcule le rapport.

« Notre analyse montre que le temps presse, conclut-il. Les effets physiques du changement climatique sont déjà matériels aujourd’hui, s’intensifient rapidement et poseront des défis économiques et politiques importants aux économies du G20 d’ici le milieu du siècle ou avant. »