Homme d’affaires en détresse attaché avec la chaîne de fer traîne la boule de fer énorme pour marcher.
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Les préparatifs des Fêtes sont particulièrement lourds pour de nombreux parents canadiens. Selon un sondage Interac mené auprès de 1 500 répondants, près de la moitié (49 %) estiment que leur budget de l’an dernier ne suffira pas cette année en raison de l’inflation.

Malgré le contexte économique tendu, la volonté de vivre des Fêtes mémorables demeure forte : 76 % des parents jugent prioritaire de créer une « atmosphère magique » pour leurs enfants. Cette volonté se heurte toutefois à une réalité budgétaire de plus en plus serrée.

  • 66 % des parents affirment que l’augmentation des coûts complique directement la gestion du budget des Fêtes ;
  • 52 % craignent de dépasser leurs moyens, un stress qui pousse plusieurs à solliciter l’aide des grands-parents ;
  • 21 % s’attendent à leur soutien financier, etet
  • 33 % constatent que les grands-parents dépensent davantage en cadeaux qu’auparavant.

La prudence se manifeste également dans les intentions d’achat. Cette année, 45 % des parents prévoient consacrer moins de 500 $ aux cadeaux. Un quart dépensera entre 500 $ et 999 $, tandis que 28 % prévoient un budget supérieur à 1 000 $.

« Les Canadiens abordent les Fêtes avec une prudence accrue en matière de dépenses. À l’approche de la période de pointe des achats, les budgets des ménages seront mis à rude épreuve par des prix élevés, mais aussi par des attentes élevées », déclare Chris Lee, responsable des paiements chez Interac.

Les sources de pression sont multiples. La majorité des parents affirment être motivés par leur propre désir de rendre la période des Fêtes mémorable. Près de la moitié souhaitent offrir à leurs enfants ce qu’ils n’ont pas eu eux-mêmes durant leur propre enfance.

D’autres facteurs entrent en jeu : les attentes de la famille élargie, la recherche de rabais et les images idéalisées véhiculées sur les réseaux sociaux qui amplifient le sentiment de ne jamais en faire assez.

Les dépenses sont particulièrement élevées pour les adolescents, selon les parents, suivies de celles pour les enfants âgés de 6 à 9 ans. Les familles avec des enfants de moins de deux ans ressentent quant à elles moins de pression financière.

L’impact budgétaire des Fêtes dépasse le mois de décembre. Au total, 74 % des parents ont déjà éprouvé des difficultés financières après les Fêtes et 40 % vivent cette situation chaque année.

Si certains rééquilibrent leur budget en quelques semaines, la majorité a besoin de tout le printemps entier pour s’en remettre, tandis que 12 % des parents en ressentent les effets toute l’année. En janvier dernier, plus de la moitié des parents disaient avoir éprouvé du stress, de la culpabilité ou de la pression en repensant à leurs dépenses du temps des Fêtes.

Face à la gestion plus complexe du budget, les parents ne sont pas prêts à déléguer entièrement leurs achats à l’intelligence artificielle (IA) : un parent sur cinq serait prêt à confier ses achats des Fêtes à un outil d’IA. En revanche, 40 % se disent ouverts à utiliser une IA capable d’indiquer le meilleur moment pour profiter des prix les plus bas.

La pression ne se limite pas à l’achat de cadeaux. Près de la moitié des parents se sentent obligés de se surpasser lorsqu’ils reçoivent. Un tiers a même réduit ses dépenses en raison du coût d’accueillir des invités. En outre, bien que plusieurs aimeraient partager les frais avec leurs invités, plus de la moitié trouvent embarrassant de leur demander de contribuer financièrement, préférant absorber seuls l’ensemble des frais liés à l’hospitalité des Fêtes.