
Une étude menée par l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) révèle que les relations communautaires et sociales, en ligne ou hors ligne, sont importantes pour les personnes qui commencent à investir de manière autonome.
En solo, mais pas seulement
D’après l’étude de l’OCRI, la majorité des répondants ont indiqué que le soutien d’amis, de membres de leur famille ou de collègues a été déterminant dans leur décision d’investir de façon autonome.
Plusieurs répondants ont affirmé avoir reçu des recommandations d’applications, des démonstrations ou des suggestions précises de placement de la part de membres de leur réseau.
Le recours aux réseaux sociaux et aux finfluenceurs
En outre, de nombreux investisseurs autonomes font appel aux réseaux sociaux pour :
- effectuer des recherches et valider leurs décisions de placement ;
- acquérir des connaissances en finances personnelles et en placement (par exemple la gestion de l’argent, l’établissement d’un budget ou la réduction des dettes) ;
- découvrir des stratégies de placement et faire le suivi des tendances financières ;
- entrer en contact avec d’autres investisseurs pour faire part de leurs expériences, avoir des discussions utiles, plaisanter et rester motivés.
Toutefois, ils s’efforcent également de faire preuve de diligence en validant les informations de placement recueillies en ligne auprès de leurs amis et membres de la famille.
« S’il est préoccupant que de nombreux investisseurs autonomes se fient aux réseaux sociaux et à des “finfluenceurs” pour obtenir leur information de placement, il est rassurant de constater qu’ils comprennent devoir vérifier et valider ce qu’ils entendent sur leurs différents canaux », souligne Alexandra Williams, première vice-présidente à la stratégie, à l’innovation et à la protection des parties prenantes.
Elle invite toutefois ces investisseurs à faire preuve de prudence vis-à-vis de ces conseils non réglementés, « car ils ne sont pas adaptés à la situation individuelle de chaque investisseur, et les recommandations de produits ne sont pas faites dans un cadre réglementaire ».
Aux commandes de leur propre vie
La possibilité d’exercer un contrôle direct sur leurs investissements constitue l’une des principales motivations des investisseurs autonomes. Cependant, la notion même de « contrôle » varie selon les personnes interrogées.
Ainsi, l’étude a permis de relever trois catégories de motivation chez les investisseurs autonomes, toutes interconnectées :
- Motivation financière : Les investisseurs croient qu’ils peuvent obtenir des rendements plus élevés, payer moins de frais, ou accéder à des produits de placement spécifiques.
- Motivation instrumentale : Elle englobe les avantages non financiers comme l’acquisition de connaissances financières, la facilité d’investir sans l’aide d’un conseiller et l’occasion de communiquer avec des amis et la famille pour leurs placements.
- Motivation identitaire : Les investisseurs éprouvent un sentiment d’indépendance et de responsabilité personnelle pour leurs réussites et leurs échecs financiers.
« Être un investisseur, c’est une identité en soi, estime Alexandra Williams. Les placements viennent insuffler une forte confiance en soi-même ainsi qu’une grande satisfaction personnelle. Les investisseurs autonomes sentent qu’ils assument la responsabilité de leurs placements. C’est une façon pour eux d’être aux commandes de leur propre vie. »