Une calculette en premier plan, derrière on voit des tas d'argent de plus en plus petits sur lesquels se trouvent des lettres et des chiffres formant le mot COVID-19.
FREDERICA ABAN / iStock

Alors que le déconfinement est déjà bien entamé, près de six employeurs sur dix sont incertains quant à leur plan d’avenir. La réouverture complète est difficile à prévoir surtout en raison du manque de clarté sur le bon moment pour le faire et des questions sur la manière d’offrir un environnement sûr aux employés, révèle une étude réalisée par Arizent, la société mère de Financial Planning et reprise par le journal.

L’incertitude semble plus présente que jamais, surtout avec les nouveaux points chauds de coronavirus. Les employeurs réévaluent leurs activités en fonction des besoins des bureaux, mais aussi en fonction de la santé et des besoins des employés.

Quand rouvrir et comment?

La majorité des employeurs interrogés (59 %) ont fermé en partie ou la totalité de leurs bureaux de façon temporaire ou permanente en raison de la COVID-19. Les organisations comptant plus de 1 000 employés signalent un taux de fermeture statistiquement plus élevé (81 %) que les petites entreprises (51 %) comptant moins de 100 employés.

Ces grands employeurs sont d’ailleurs plus préoccupés que les petits quant à la réouverture des espaces de travail. La plupart des petits employeurs envisagent de tout rouvrir en même temps alors que la grande majorité des grands employeurs comptent ramener leurs employés selon une approche « progressive ».

Près de la moitié des employeurs (48 %) rouvrent leurs bureaux et 27 % de plus s’attendent à le faire cet été. Un peu moins du quart (12 %) prévoient de rouvrir entre septembre et novembre et 3 % ont affirmé qu’ils ne reviendraient pas avant décembre à mai 2021.

Si plus de la moitié des employeurs ne prévoient pas de changements importants dans la configuration de leurs bureaux, plusieurs entreprises réévaluent déjà leur besoin en immobilier, se questionnant sur l’espace nécessaire à l’avenir et la façon de l’utiliser. Quelques-unes envisagent déjà une nouvelle approche pour les futurs environnements de bureau.

« Les bureaux seront un lieu de rencontre et de collaboration, pas de travail », affirme ainsi un dirigeant d’une société de paiement dans les commentaires de l’enquête.

Les grandes entreprises dont l’empreinte commerciale est importante, telles que les centres d’appel et les succursales, doivent relever un défi unique, à savoir si elles auront besoin d’un emplacement physique à l’avenir.

Un tiers (33 %) des grandes entreprises ont déclaré être intéressées par une réduction significative de leur espace physique à l’avenir – un résultat statistiquement significatif par rapport aux entreprises de taille moyenne (9 %) et aux petites entreprises (14 %).

Parmi les modifications des espaces de travail, la principale solution envisagée par les sondés est de réduire la capacité des espaces de réunion tels que les salles de conférence ou les cuisines. Parmi les autres solutions proposées, plusieurs entreprises envisagent de réduire le nombre de bureaux et d’espaces de travail individuels et d’ajouter des barrières en plastique.

De nombreux employeurs considèrent aussi le travail à domicile comme une excellente solution pour l’avenir.

« Nous prévoyons que plus de 50 % des membres de l’équipe travailleront en permanence à distance », a déclaré le cadre d’une banque.

Une majorité (73 %) d’employeurs de toutes tailles sont susceptibles de permettre à leurs employés de travailler à domicile en permanence – si leur poste le permet.

Parmi ces entreprises, le rôle ou le service fonctionnel d’un employé était un facteur déterminant pour définir quels employés devraient avoir la possibilité de travailler à domicile de façon permanente.

Cette enquête a été menée du 12 au 22 juin dans un large éventail de secteurs, dont les services financiers, la gestion de patrimoine et les services professionnels. 430 personnes ont répondu à l’enquête.