C’est ce qu’il affirme dans sont mot du président. « Les six dernières années ont été difficiles pour les 169 sociétés spécialisées du secteur canadien des valeurs mobilières. Même si les marchés se sont redressés par moment, de même que les bénéfices, ces sociétés n’ont pas connu de reprise soutenue. C’est dommage qu’elles soient aux prises avec une augmentation importante des frais fixes afin de répondre aux demandes de la clientèle et des services d’arrière-guichet pour de nouveaux systèmes et de satisfaire aux exigences de conformité, alors qu’au même moment les marchés des ressources naturelles sont anémiques et qu’il y a des changements structurels dans les services de gestion de patrimoine et une vive concurrence dans le secteur ».

Selon Ian C. W. Russell, cette conjoncture défavorable permet de prédire que le secteur des valeurs mobilières n’a pas fini de se consolider. Ainsi, il rapporte que les observateurs du domaine se questionnent sur la forme et la taille que prendront les sociétés spécialisées dans le futur.

« La réponse dépend d’une reprise généralisée des marchés des ressources naturelles, de la vigueur de la réforme structurelle menée par les sociétés spécialisées et de l’efficacité des mesures correctrices adoptées par les organisme de réglementation et les gouvernements pour stimuler les financements des petites et moyennes entreprises », écrit-il.

Comment modifier la réglementation?

Le président identifie deux mesures que les régulateurs pourraient, selon lui, prendre pour aider les sociétés spécialisées. Il suggère qu’ils autorisent les personnes dont l’inscription est à compétence limitée (représentants inscrits en fonds communs de placement) à travailler dans des sociétés assujetties à l’OCRCVM pour permettre des économies d’échelle.

De plus, il leur conseille d’autoriser les petits émetteurs assujettis à placer de nouveaux titres sans prospectus ou notice d’offre pourvu que ces titres soient vendus par des conseillers inscrits auprès de l’OCRCVM. « Ces conseillers doivent se conformer aux règles en matière de connaissance du client et de convenance et ils sont supervisés étroitement par l’organisme d’autoréglementation », précise-t-il.