Une photo du nom JPMorgan Chase & Co.
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La banque new-yorkaise a mis 8,29 milliards de dollars américains (G$ US) en réserve pour couvrir d’éventuelles mauvaises créances, comparativement à 1,5 G$ US l’an dernier. JPMorgan Chase fait face à des milliards de dollars de pertes en raison des fermetures d’entreprises à travers le pays et des mises à pied de millions d’Américains.

Ces emprunteurs – qui couvrent un large éventail de clients, allant des particuliers avec des cartes de crédit aux sociétés pétrolières – qui étaient en bonne santé financière il y a quelques semaines seulement, sont maintenant à risque de manquer d’argent et d’être en situation de défaut de paiement sur leurs prêts.

La dernière fois que JPMorgan a dû mettre de côté un tel montant d’argent pour couvrir des prêts potentiellement douteux remonte au premier trimestre de 2009, soit au plus profond de la Grande Récession.

Chase, la plus grande banque du pays en termes d’actifs, est parmi les premières grandes entreprises américaines à chiffrer l’impact financier de la pandémie de coronavirus. Son bénéfice est tombé à 2,87 G$ US, alors qu’il était de 9,18 G$ US lors de la même période l’an dernier.

Wells Fargo, le plus grand prêteur hypothécaire du pays, a indiqué que son bénéfice avait chuté de 95 %, ce qu’il a attribué à une augmentation de 3,1 G$ US de ses réserves pour créances douteuses.

Le chef de la direction de JPMorgan, Jamie Dimon, a affirmé qu’il était nécessaire pour la banque de réserver des fonds importants « étant donné la probabilité d’une récession assez sévère ». Les pertes sur prêts proviennent de deux secteurs de ses activités: les cartes de crédit et les prêts aux entreprises.

JPMorgan est l’un des plus grands émetteurs de cartes de crédit du pays. Des millions d’Américains qui ont perdu leur emploi risquent désormais de ne pas être en mesure de payer leur compte de carte de crédit.

Le bénéfice de la banque de 78 cents US par action au premier trimestre était inférieur aux prévisions des analystes, mais ces derniers ont eu du mal, ces dernières semaines, à comprendre comment mesurer l’impact du coronavirus sur des entreprises comme JPMorgan et leurs estimations variaient énormément.