Une main rouge qui interdit, à l'intérieur, on voit le signe du bitcoin en blanc.
ahasoft2000 / 123rf

Adopter le bitcoin comme monnaie légale est dangereux pour la « stabilité financière, l’intégrité financière et la protection des consommateurs », a rappelé le Fonds monétaire international au Salvador.

Rappelons que ce pays d’Amérique du Sud a adopté cette cryptomonnaie comme monnaie légale au même titre que le dollar américain le 7 septembre 2021, et ce, malgré les réticences internationales.

Si cela fait plusieurs mois que le FMI se dresse contre cette idée de faire d’une monnaie aussi volatile la monnaie légale d’un pays, l’organisme a rappelé son point de vue à l’occasion de la publication du rapport annuel sur la situation économique du Salvador.

Dans le communiqué, certains administrateurs du conseil d’administration du FMI ont souligné que des risques étaient associés notamment à l’émission d’obligations adossées au bitcoin. La volatilité de cette monnaie rendrait ainsi les obligations particulièrement risquées.

Rappelons que récemment, le bitcoin a d’ailleurs subi un lourd revers. La valeur de cette cryptomonnaie est passée sous la barre des 34 000 dollars le 24 janvier. Sa valeur globale a ainsi perdu 130 milliards de dollars en seulement 24 heures, rapportait CNBC.

Le FMI rappelle que la pandémie a interrompu une décennie de croissance avant que le Salvador ne rebondisse grâce à une demande extérieure « robuste », des envois de fonds « résilients » et « une bonne gestion de la pandémie ».

En 2020, l’économie du pays s’est ainsi contractée de 7,9 % avant de croître d’environ 10 % en 2021. L’organisme international s’attend à une croissance de 3,2 % cette année, mais s’inquiète des « vulnérabilités de la dette publique [qui] sont apparues ».

« Les déficits budgétaires persistants et le service élevé de la dette entraînent des besoins de financement importants et croissants », souligne le FMI qui craint que le bitcoin fasse dérailler la stabilité financière du pays. « Cela peut également créer des passifs éventuels », avertit l’organisme international.