« On embauche des conseillers, on les forme et on les développe. Et aussi, on engage des gens de la concurrence. Mais on s’assure que les gens desservent les différentes communautés culturelles, un créneau d’affaire qu’on dessert », a indiqué Christine Marchildon, présidente, direction du Québec, Groupe Banque TD, en marge d’un dîner-conférence Fasken Martineau de l’Association des MBA du Québec, mercredi.
Actuellement, la Banque TD compte au Québec 50 planificateurs financiers, qui travaillent dans les 120 succursales, et quelque 75 conseillers en placement dans les différents bureaux de TD gestion de patrimoine.
Au fur et à mesure que la TD prend de l’expansion, elle recrute d’autres conseillers. « Ce qui est très important pour les conseillers, c’est la plateforme technologique qu’on va leur donner. Ils ont besoin d’outils très sophistiqués pour faire leurs planifications et la répartition des portefeuilles. Dans les dernières années, on a investi beaucoup là dedans », a souligné Christine Marchildon.
La TD mise également sur sa réputation afin de gagner le cœur des conseillers. « Pour un conseiller en placement dans une autre firme, c’est une occasion pour eux de voir que la TD est en croissance et se développe », a-t-elle ajouté.
La banque torontoise compte également sur les relations que les employés de succursale nouent avec les conseillers en placement. « On a un programme où les conseillers sont pariés avec une succursale, a dit Christine Marchildon. Ils rendent visite régulièrement aux employés dans la succursale, expliquent ce qu’ils font, regardent les clients dans le portefeuille de nos conseillers en succursale qui pourraient être intéressés par leur service. Nos employés en succursales peuvent ensuite faire des recommandations à ces conseillers. »
Les employés des succursales semblent accepter sans réticences ce genre de pratique. « Chez nous, ce qui nous a aidé, c’est que la Banque TD n’a pas acquis une firme de conseil en placement, mais l’a développée à l’interne. C’était plus facile d’inculquer nos valeurs et nos stratégies », a noté Christine Marchildon.
Diversité culturelle
Par ailleurs, la TD cherche à se tailler une place parmi la clientèle qui immigre au Canada, car l’immigration projetée devrait contribuer à plus de 90 % de la croissance de la population au pays d’ici 2055.
C’est pourquoi elle embauche des employés issus de diverses minorités, comme des gens de minorités visibles, des autochtones issus des Premières Nations. Au Québec, sa proportion d’employés issus de ces groupes est supérieure au poids de ces groupes ont dans la population québécoise.
« Nous sommes convaincus que si notre réseau d’employés est à l’image de nos clients, ces derniers seront plus à l’aise de faire affaire avec nous », a-t-elle déclaré lors de sa conférence.
Photo Bloomberg