Une photo du port de Auckland Harbour Bridge.
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La Nouvelle-Zélande instaure une loi qui forcera les institutions bancaires, les assureurs et les gestionnaires à rendre compte de l’impact du changement climatique sur leurs activités, révèle James Shaw, ministre du changement climatique. Selon cette loi, les institutions financières devront également divulguer comment elles comptent gérer les risques et opportunités liés au climat.

La Nouvelle-Zélande se pose ici comme précurseur, puisqu’il s’agit du premier pays à imposer une loi sur les changements climatiques, souligne Reuters. Un exemple qui ne manquera pas d’inspirer le reste du monde.

Cette loi concerne les banques dont le total des actifs excède les 1 milliard de dollars (G$) néo-zélandais (703 millions de dollars américains) et les assureurs dont le total des actifs sous gestion dépasse également cette limite de 1 G$. Tous les émetteurs d’actions et de titres de créance cotés en Bourse devront également se plier à cette loi.

« Nous ne pouvons tout simplement pas parvenir à des émissions nettes de carbone d’ici 2050 si le secteur financier ne connaît pas l’impact de ses investissements sur le climat, explique le ministre James Shaw. Cette loi mettra les risques climatiques et la résilience au cœur de la prise de décision financière et commerciale. »

Le projet de loi est actuellement entre les mains du parlement australien. Une fois la loi adoptée, les entités concernées auront jusqu’en 2023 pour produire leurs premières déclarations.

Il ne s’agit pas de la première mesure prise par le gouvernement néo-zélandais pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Parmi les autres mesures, on peut évoquer la promesse de rendre son secteur public neutre en carbone d’ici 2025 et d’acheter uniquement des bus de transport public à émissions nulles à partir du milieu de cette décennie.

La première ministre, Jacinda Ardern, a placé la lutte contre les changements climatiques au centre de ses préoccupations.