Dans un récent rapport intitulé Compétitivité fiscale du Québec : une barrière à la prospérité, l’Institut Fraser soutient que les Québécois, quel que soit leur revenu, paient plus d’impôts que la plupart des Canadiens et des Américains.
Selon l’étude, le taux d’impôt provincial applicable aux Québécois ayant un revenu annuel de 50 000 $ est de 16,37 %, soit le plus élevé de l’ensemble des provinces canadiennes et des États américains, et celui applicable aux Québécois ayant un revenu annuel de 150 000 $ est de 20,97 %, le deuxième plus élevé pour cette tranche de revenu.
Lorsqu’on tient aussi compte de l’impôt fédéral sur le revenu, le taux d’imposition des sociétés du Québec, qui s’élève à 11,9 %, est également plus élevé que ceux de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de l’Ontario.
« Selon des études empiriques et l’expérience historique, des taux marginaux d’imposition élevés et des politiques fiscales non compétitives peuvent nuire à la performance économique, peut-on lire dans l’étude. Cela s’explique par le fait que les particuliers et les sociétés réagissent en travaillant, en épargnant et en investissant moins au lieu d’embaucher ou d’étendre leurs activités.»
Selon l’étude, entre 2003 et 2012, le Québec a affiché une croissance annuelle moyenne du PIB de 1,5 %, se classant ainsi septième parmi les provinces canadiennes. Par ailleurs, au cours de la même période, le PIB par habitant du Québec, était le plus faible au Canada. La province s’est aussi classée avant-dernière au pays en ce qui concerne la croissance du PIB par habitant qui s’est chiffrée à 0,7 %.
Sur le plan de l’emploi au Canada de 2003 à 2012, seules les quatre provinces de l’Atlantique ont affiché un taux de chômage moyen supérieur à celui du Québec, qui s’élève à 7 %.
L’Institut Fraser soutient, qu’à long terme, des taux élevés d’imposition des particuliers et des sociétés pourraient provoquer des mouvements de main-d’oeuvre et de capitaux vers des provinces ou des États où les taux d’imposition sont plus faibles.
« Si le gouvernement veut améliorer les perspectives économiques du Québec, il doit apporter des changements à son régime fiscal afin d’améliorer sa compétitivité. Il devrait particulièrement mettre l’accent sur la modification des taux d’imposition des particuliers et des seuils de revenu auxquels ils s’appliquent », peut-on lire dans l’étude.