« C’est un modèle qui fonctionne, qui remplit son rôle et qui a su s’adapter aux nouvelles réalités. Il est encore et toujours, sinon plus maintenant, de son temps qu’auparavant », soutient-elle.
 
La présidente de la CSF a profité de la tribune qui lui était offerte pour répondre à ses détracteurs, dont le Mouvement Desjardins, qui souhaiterait, entre autres, voir l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACCFM) encadrer les conseillers en épargne collective.
 
« C’est surprenant de voir certains intervenants appuyer le modèle des organismes d’autoréglementation (OAR) en épargne collective dans le cas d’un organisme qui n’est pas au Québec, alors qu’ils remettent en question le modèle OAR en assurance et en planification financière au Québec, et ce, en faveur d’un encadrement gouvernemental », dit Marie Elaine Farley.
 
Pour elle, il n’est pas question de segmenter la réglementation des diverses professions de l’industrie des services financiers québécois à travers plusieurs organismes sectoriels. La présidente de l’OAR québécois soutient que cette mesure irait à l’encontre des fondements de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (LDPSF).
 
« Compartimenter les disciplines de sécurité financière n’est pas une option. Tous ceux qui ont à coeur l’harmonisation des règles de même que la réduction du fardeau réglementaire et des coûts qui y sont associés le réalisent très rapidement », explique-t-elle.
 
La présidente considère par ailleurs que les critiques émises à l’égard de son organisation sont une attaque à la crédibilité des membres qui participent à ses différentes instances.
 
« Ils viennent dire aux membres qui siègent […] qu’ils n’ont pas ce qu’il faut pour qu’on ait confiance en leur capacité pour encadrer leurs pairs », souligne-t-elle.
 
Marie Elaine Farley a ajouté que la disparition de la CSF ramènerait « nos structures d’encadrement québécoises à un modèle d’avant-guerre, loin du marché, loin du consommateur et loin du public ».