Un homme d'affaire jouant avec une courbe de taux en hausse comme avec une marionnette.
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La COVID-19 a été dévastatrice pour l’économie. Les implications du confinement et de l’arrêt de l’économie sont maintenant évidentes. En mars et avril, le Canada a perdu trois millions d’emplois, soit 15,6 % de sa population active.  Le nombre total d’heures travaillées a diminué de près de 28 % en avril par rapport à février. Les dépenses et investissements des ménages ont chuté, à l’image de la demande mondiale d’exportations, révèle un article du Conference Board of Canada.

Si les dernières semaines ont apporté leur lot de bonnes nouvelles, la situation est encore délicate. La propagation de la COVID-19 semble avoir atteint un pic et les mesures de distanciation sociale ont été allégées, cependant le nombre d’heures travaillées en mai était à 77 % de la capacité de février.

À l’avenir, les dirigeants doivent s’adonner à un exercice d’équilibre extrême : réussir à stimuler l’économie canadienne tout en faisant face à la menace d’une nouvelle épidémie de la COVID-19.

Pour le moment, la part du lion des mesures budgétaires fédérales a servi à soutenir les ménages en leur offrant un revenu. Les transferts directs du gouvernement, comprenant la Prestation canadienne d’urgence (PCU), l’aide aux étudiants et d’autres mesures, sont estimés à 80 milliards de dollars (G$).

Grâce à cela, malgré les pertes d’emploi et les réductions des heures de travail, le revenu des ménages devrait se maintenir en 2020. Plus que cela même, avec la forte baisse des dépenses de consommation, on peut s’attendre à ce que l’épargne des ménages gonfle. Toutefois, une question demeure en suspens : quand les consommateurs vont-ils recommencer à dépenser, donnant ainsi un beau coup de pouce à l’économie?

Selon le Conference Board of Canada, la solution réside dans l’emploi et la confiance. Le gouvernement doit contribuer à renforcer la confiance des consommateurs et des entreprises pour accélérer la reprise. Les mesures politiques doivent encourager les entreprises à ouvrir et réembaucher, notamment en établissant des lignes directrices claires à cet égard et en fournissant un soutien direct pour aider à faire face aux coûts élevés d’une telle démarche. Cette clarté devrait encourager les entreprises à ouvrir et à fournir un environnement sûr aux clients et à leurs employés.

La subvention fédérale canadienne d’urgence est essentielle pour que les entreprises puissent faire face aux coûts de fonctionnement qu’implique la COVID-19, soutient le Conference Board of Canada. Si le programme a peu été utilisée pour le moment, c’est parce que les entreprises commencent seulement à ouvrir. Son utilisation devrait s’accélérer dans les prochaines semaines et certainement, devra même être prolongée après août, date planifiée initialement pour la fin du programme.