La Banque de Montréal hausse son dividende, malgré des vents défavorables

Pour la période de trois mois terminée le 31 octobre, le quatrième prêteur en importance au pays a dévoilé un bénéfice ajusté de 1,94$ par action, inférieur à celui de 1,98$ attendu en moyenne par les analystes suivis par Reuters.

Le bénéfice net tient compte d’un montant élevé de sinistres liés à la réassurance, soit 112M$, découlant des répercussions des ouragans Irma, Maria et Harvey. Cela a eu pour effet de réduire le bénéfice par action de 0,17$.

Les activités canadiennes de base se sont bien portées. Le bénéfice net ajusté des activités regroupant les particuliers et les entreprises s’est établi à 625M$, en hausse de 6%.

Les mêmes activités de sa division américaine ont encaissé une baisse de 3% du bénéfice net ajusté, à 291M$. Cette baisse est notamment attribuable au recul du dollar américain.

Les résultats du quatrième trimestre n’ont pas miné pour autant ceux de l’ensemble de l’exercice. La Banque de Montréal a dégagé un bénéfice net ajusté de 5,5G$ en 2017, en hausse de 10% par rapport à celui de 2016.

«Nous commençons l’exercice 2018 en position de force, grâce à la diversité de nos secteurs d’activité et à l’avantage concurrentiel dont ils disposent, à des employés fortement mobilisés et axés sur les clients, et à des assises solides en matière de technologie et de données. J’estime que nous allons tirer profit de ces capacités fondamentales pour accélérer la croissance, gagner en efficacité et accroître la fidélisation de la clientèle. Nous sommes en bonne position pour saisir les occasions d’affaires dans un marché en constante évolution et pour assurer une rentabilité durable», a dit dans un communiqué le PDG de la banque, Darryl White.

BMO Gestion de patrimoine : recul du bénéfice

À 172 M$ et à 186 M$, respectivement, le bénéfice net comptable et le bénéfice net ajusté se sont tous deux contractés de 38 % en regard d’il y a un an. Le bénéfice net ajusté ne tient pas compte de l’amortissement des immobilisations incorporelles liées aux acquisitions ni des coûts d’intégration des acquisitions. Le montant élevé des sinistres liés à la réassurance qui a été constaté au cours du trimestre, soit 112 M$, et qui a découlé principalement de l’incidence d’ouragans et la comptabilisation, un an plus tôt, d’un profit sur la vente d’un placement en titres de participation ont réduit de 52 % et de 48 %, respectivement, l’augmentation du bénéfice net comptable et du bénéfice net ajusté.

Le bénéfice net comptable des activités traditionnelles de gestion de patrimoine a été de 189 M$, contre 201 M$, et, après ajustement, il s’est dégagé à 203 M$, comparativement à 224 M$ au même trimestre de 2016 puisque l’amélioration des marchés boursiers et l’essor des activités, ce qui englobe la progression des revenus tirés des dépôts et des prêts, ont été plus qu’annulés par un profit sur la vente d’un placement en titres de participation un an auparavant. Les activités d’assurance ont subi une perte nette de 17 M$ à cause du montant élevé des sinistres liés à la réassurance au trimestre à l’étude, ce qui a été atténué par l’incidence positive des variations favorables des marchés et des changements associés à notre portefeuille de placements. En comparaison, ces activités avaient inscrit un bénéfice net de 78 M$ un an plus tôt.

Dividende en hausse

L’institution torontoise a relevé son dividende trimestriel de 3%, pour l’établir à 0,93$ par action.

Le titre de la BMO a progressé de 11,9% au cours de la dernière année.