ISR : les conseillers doivent transmettre plus d'information

L’étude, intitulée Les Québécois et l’investissement socialement responsable, a été réalisée en collaboration avec Desjardins et révèle que 56,9 % des répondants pensent qu’ils ne reçoivent pas assez d’information sur l’ISR. De plus, 42,6 % soutiennent que l’information transmise manque de transparence et 38,8 % que l’offre des institutions financières en matière d’ISR est difficile à comprendre.

Pourtant, les conseillers auraient avantage à parler plus d’investissement responsable puisque, après l’étude, 42,9 % des répondants disaient qu’ils prévoyaient accorder plus de place à l’ISR dans leurs décisions de placement. Trente-deux pour cent des répondants ont quant à eux affirmé que, si on leur proposait des produits ISR, ils seraient prêts à y investir une part de leur épargne.

Mauvaise éducation

Selon l’étude, près d’un Québécois sur deux, soit 47 %, aiment s’occuper des questions financières. De plus, un maigre 15 % des Québécois soutiennent être des investisseurs expérimentés.

Trente-huit pour cent des répondants évaluent avoir un bon niveau de connaissance du domaine financier. Par ailleurs, 35,9 % des répondants soutiennent se tenir régulièrement au courant des questions financières et 26,8 % poser régulièrement des questions à leur conseiller financier.

En plus de mal s’y connaître en finances, les Québécois sont aussi plutôt insouciants par rapport à la planification de leur retraite. Seulement un répondant sur quatre, soit 25,6 %, affirme épargner en vue de sa retraite alors qu’ils sont 45,2 % à se dire confiant par rapport à sa retraite. Par ailleurs, seulement 39,9 % des répondants ont une bonne idée du montant d’argent à épargner en prévision de leur retraite.

Portrait type

Parmi les Québécois qui ont déjà investi dans un produit ISR, on note une forte représentation des hommes, âgés entre 25 et 44 ans, vivant à Montréal ou à Laval, gagnant plus de 40 000 $ par année et détenant au moins un diplôme universitaire.

De plus, une plus grande portion des répondants étaient propriétaires de leur résidence plutôt que locataires et les ménages gagnant plus de 80 000 $ par année étaient aussi bien représentés dans l’échantillon.

Parmi les Québécois qui se disent préoccupés par les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs placements financiers, on retrouve 39,1 % de Montréalais, 34,7 % de célibataires, 37,2 % de gens âgés de 65 ans et plus et 54,6 % de travailleurs autonomes ou indépendants.

 

Changement de perception

L’étude démontre toutefois que les clients ne croient plus qu’un investissement ISR leur rapportera moins de rendement qu’un placement classique. En effet, seulement 9,1 % des répondants ont dit estimer qu’un placement ISR générerait des rendements largement inférieurs à ceux de produits de placement traditionnels. Quarante-six pour cent des répondants ont dit prévoir qu’un placement ISR rapporterait un rendement identique à un produit de placement classique.

À l’opposé, seulement 4,8 % des répondants soutiennent qu’un placement ISR représente un niveau de risque largement supérieur à un placement traditionnel. Un peu plus de la moitié des répondants, soit 54 %, estiment que le niveau de risque est le même pour les deux types de placements.

Peu d’épargne

Beaucoup de Québécois sondés soutiennent qu’ils ne peuvent tout simplement pas épargner. En effet, 32,7 % des gens interrogés arrivent tout juste à boucler leur budget mensuel avec leurs revenus. De plus, seulement 33,4 % des répondants disent arriver à mettre un peu d’argent de côté.

Photo Bloomberg