Dans la circulaire envoyée aux actionnaires en vue de l’assemblée annuelle du 9 mai prochain, l’assureur de Québec précise que le comité des ressources humaines de son conseil d’administration « a senti la nécessité de faire une analyse de la rémunération des hauts dirigeants » pour la comparer aux pratiques de l’industrie.
L’analyse « a révélé une détérioration importante de la politique de rémunération de la société qui glissait de la médiane, notre objectif, à un niveau inférieur au 25e percentile ».
Les administrateurs ont conclu qu’« une rémunération plus concurrentielle (était) nécessaire pour attirer et retenir (les) dirigeants ». Ils ont donc instauré un nouveau régime d’intéressement à moyen terme (RIMT), lequel s’ajoute aux options d’achat d’actions et à la prime de rendement annuelle en argent.
Le RIMT a contribué à faire exploser la rémunération des cinq plus dirigeants de l’Industrielle Alliance, laquelle a totalisé 9,3 M$ en 2012, en hausse de 82 % par rapport aux 5,1 M$ attribués en 2011.
Le grand patron de l’entreprise, Yvon Charest, a ainsi vu sa rémunération totale doubler, passant de 1,53 M$ en 2011 à 3,08 M$ en 2012. La hausse s’explique principalement par la prime annuelle de 974 387 $ qu’il a reçue (il n’avait pas touché de boni en 2011 en raison de résultats financiers insatisfaisants), le RIMT, évalué dans son cas à 223 300 $, et la valeur acquise par son régime de retraite (856 000 $ en 2012 contre 243 000 $ en 2011).
L’Industrielle Alliance rappelle avoir enregistré en 2012 des profits nets records de 312 M$ et une hausse de 14 % de son actif sous gestion. Les actionnaires pourront se prononcer sur la politique de rémunération de l’entreprise lors de l’assemblée annuelle.