Jeu d'échec où une personne renverse le roi blanc avec sa dame beige.
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Le fondateur de Vanguard a beau être celui qui a inventé le premier fonds indiciel, la firme ne renie pas pour autant la gestion active. Un an après le lancement de quatre fonds communs à faible coût au Canada, elle revient sur cette rivalité qui, pour elle, n’en est pas une.

« Les 11 premiers fonds de Vanguard étaient activement gérés », rappelle Tim Huver, chef des produits, à Vanguard Canada, en entrevue avec Conseiller.

« Pour nous, ça n’a jamais été une question de choisir entre gestion active ou passive, mais plutôt de se concentrer sur les faibles coûts. »

Un professionnel en services financiers peut très bien utiliser un mélange de produits indiciels et à gestion active avec ses clients, selon lui. Par exemple, on peut se servir des fonds à gestion passive pour tempérer la volatilité associée à ceux à gestion active, illustre-t-il.

« Ou certains conseillers peuvent prendre les FNB pour exposer leurs clients au marché américain, mais utiliser la gestion active dans les marchés émergents », ajoute Félix Duchaîne, directeur régional des ventes à Vanguard Canada.

PAS DE RENDEMENT EN INDICIEL?

Les détracteurs de la gestion passive soutiennent parfois qu’il n’y a pas de rendement à en tirer, car elle ne surpasse pas le marché et qu’il faut en plus payer des frais de gestion, annulant les possibilités de gain.

« Au contraire, si tu détiens le S&P 500 depuis 30 ans, tu as eu de très bons rendements », rétorque M. Duchaîne.

Une étude de Spiva Canada souligne par ailleurs que 75 % des gestionnaires actifs de fonds d’actions ont fait moins bien que leur indice de référence en 2018.

« Un fonds commun peut réaliser un très bon rendement, mais si tu n’as pas investi ou n’es pas sorti du marché au bon moment, tu peux tout de même obtenir une mauvaise performance. D’où l’intérêt de travailler avec un conseiller », ajoute-t-il.

Pour qu’un fonds à gestion active réussisse, trois critères doivent être réunis, selon Tim Huver : le talent du gestionnaire, de faibles frais et la patience. Investir à long terme est la clé, insiste-t-il.

LA VALEUR DU CONSEIL

Mais peu importe le type de fonds choisi, pas question d’écarter les conseillers de l’équation, lancent-ils. Dès l’arrivée de Vanguard au Canada en 2011, la firme a…

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