Selon une étude réalisée pour le compte de l’IFIC sur le coût de détention des fonds, les investisseurs américains qui ont des comptes à honoraires versent à leur conseiller des frais plus élevés, en proportion de leur actif sous administration.

En effet, en moyenne, les clients américains dont l’actif financier est inférieur à 100 000 $ paient des honoraires de 1,48 % alors que ceux qui ont de 500 000 $ à 1 M$ en actif, doivent s’acquitter de frais de 1,24 %, d’après l’étude réalisée par PriceMetrix et Investor Economics. Pour les clients dont l’actif administré est supérieur à 1 M$, le taux d’honoraire diminue à 1,08 % en moyenne.

De plus, les clients américains doivent ajouter à cet honoraire le ratio de frais de gestion du fonds, lequel varie de 0,7 à 0,9 %, qui est aussi désigné aux États-Unis comme soit le « total expense ratio ».

La rémunération à honoraire à taux régressif, qui est en forte progression aux États-Unis, inquiète Jon Cockerline. « Dans un récent sondage, on demandait aux Canadiens quelle quantité d’actif ils avaient lorsqu’ils ont commencé à investir. Et au moins la moitié ont répondu que c’était moins de 25 000 $. Avec ce taux d’honoraires, c’est un énorme morceau de votre capital que vous devez payer chaque année afin d’embaucher un conseiller. Cela décourage les investisseurs à commencer à épargner », a indiqué Jon Cockerline, à l’occasion d’une conférence de presse, lundi.

Or, selon celui-ci, les clients profitent d’avantages importants lorsqu’un conseiller les sensibilise à économiser régulièrement et tôt dans leur vie. « Nous demanderons aux régulateurs de faire preuve de prudence afin de ne pas restreindre le choix [du mode de rémunération de leur conseiller] », a dit Jon Cockerline.

Des frais élevés chez les indépendants

Par ailleurs, selon Investor Economics, ce sont les conseillers liés à des firmes indépendantes non bancaires qui facturent les frais de gestion les plus élevés au pays pour des fonds communs.

Le coût de détention d’un fonds commun par l’entremise d’un conseiller qui offre aussi de l’assurance et des services de planification financière s’élève à 2,38 %, d’après l’étude d’Investor Economics. En comparaison, le coût de détention d’un fonds par l’intermédiaire d’un conseiller inscrit auprès d’un courtier en placement de plein exercice se chiffre à 2,27 %.

Le coût de détention d’un fonds par l’entremise d’un conseiller employé par une succursale d’une banque ou d’une coopérative de crédit se chiffre à 1,89 %.

Pour expliquer cette différence de coût, Jon Cockerline fait valoir que les conseillers indépendants offre une gamme de services financiers qui nécessite « plus de rencontres de face à face ».