Cette semaine, Fidelity a annoncé que 65 fonds négociés en Bourse (FNB) de BlackRock seraient désormais disponibles sur sa plateforme de courtage à escompte américaine. Cet accord étend une entente qui concernait auparavant seulement 30 FNB.
Toutefois, selon le Wall Street Journal, Fidelity aurait aussi mis en place des frais supplémentaires de 7,95 $ par transaction pour les investisseurs qui revendent leur FNB après une détention de moins de 30 jours. Pour les conseillers, la limite temporelle associée à ces frais grimpe à 60 jours.
Cité par le WSJ, Matthew Tuttle, un conseiller de Stamford, au Connecticut, a menacé de retirer les 115 M$ investis par ses clients dans des FNB d’iShares, si Fidelity ne reculait pas sur la question des nouveaux frais de rachat : « Le programme est pire qu’avant et ils tentent de donner l’image qu’ils l’amélioraient. »
Les conseillers se plaignent aussi du choix des FNB maintenant inclus dans l’entente. Selon certains d’entre eux, dix FNB iShares sans commissions précédemment offerts auraient été remplacés par neuf iShares avec des volumes de transaction inférieurs, suggérant qu’ils étaient moins populaires auprès des investisseurs.
Michael Durbin, président des services de gestion institutionnels de Fidelity, a défendu la décision de l’entreprise en qualifiant les frais de rachats de « prudents » puisque la grandemajorité des conseillers ne revendent pas leurs FNB dans les 60 jours suivants l’achat. Il a ajouté que les changements apportés aux iShares offerts visaient à donner accès à des FNB de base comme les actions américaines et internationales.
En effet, presque la moitié des FNB ajoutés proviennent du secteur du revenu fixe et incluent des catégories d’actifs telles que les obligations à court terme américaines et les obligations des marchés émergents. Des FNB spécialisés dans des pays en particulier, comme le Japon, l’Inde et la Chine, ont également été ajoutés.
L’accord entre Fidelity et BlackRock donne à Fidelity de nouvelles armes contre son concurrent Vanguard sur le marché américain. Fidelity ayant été largement absent du marché des FNB, puisque la maison de fonds se spécialise dans les fonds communs gérés activement, et souhaite vraisemblablement s’imposer davantage dans ce secteur d’activité.
Avec le WSJ et le Globe and Mail