Tout d’abord, le produit est présenté comme étant une assurance autonomie, non comme une assurance de soins de longue durée. «Les gens savent qu’ils peuvent vivre vieux. Mais personne ne veut penser au jour où il lui sera impossible de vi-vre sans l’aide quotidienne de quelqu’un d’autre», souligne Nathalie Tremblay.

Les conseillers éprouvent beaucoup de réticence à aborder ces probabilités avec leurs clients, et avec raison. D’autant plus que ce type de protection coûte très cher.

Prendre soin de soi

DSF croit avoir résolu la quadrature du cercle en lançant Vie Option Autonomie, un avenant à une Temporaire 100 ans.

Le bénéfice marketing est clair. «Avec ce produit, le client est invité à prendre soin de sa famille, tout en prenant soin de lui-même», dit Nathalie Tremblay.

Par exemple, s’il meurt à 45 ans, il pourra laisser un héritage aux siens. Et s’il vit jus-qu’à 90 ans dans un état de santé précaire, il pourra, grâce à cet avenant, bénéficier d’une rente mensuelle afin de recevoir ce que DSF considère comme des «soins quotidiens».

Comme on le voit, une telle séquence est beaucoup plus facile à présenter et à vendre à des clients potentiels qu’une simple police d’assurance de soins de longue durée.

Pas plus cher qu’une vie entière

Cela dit, DSF ne change pas que son approche marketing. La coopérative financière entend également favoriser l’accessibilité financière du produit. «L’avenant autonomie est abordable, étant donné qu’il est lié à une temporaire 100 ans, le produit permanent le moins cher du monde», dit Nathalie Tremblay.

Selon la spécialiste des produits d’assurance santé, l’avenant hausse le prix de cette T100 d’environ 15 % en moyenne. Mais ce n’est pas tout. «Le prix final se situe au même niveau qu’une assurance vie entière», précise Nathalie Tremblay.

La formule facilite également le processus de sélection. «Dès que la proposition d’assurance vie est acceptée, elle l’est aussi en soins de longue durée. Nous épargnons donc au client un test de dépistage cognitif», note-t-elle.

Jusqu’à 125 % du montant d’assurance vie initial

Vie Option Autonomie peut être souscrite jusqu’à l’âge de 55 ans. Elle procure une rente mensuelle de 1 % du montant d’assurance vie, jusqu’à 2 500 $ par mois au maximum. La durée maximale des retraits est de 8 ans et 4 mois.

Si le montant d’assurance souscrit est supérieur à 250 000 $, la rente mensuelle ne sera ni augmentée, ni prolongée. Cela ne ferait qu’augmenter, au décès du souscripteur, la somme remise aux héritiers.

Au décès, le solde du montant d’assurance vie est versé aux héritiers, avec, toutefois, un minimum de 25 % du montant initial de l’assurance vie.

Par exemple, si les versements de la rente ont atteint 100 % du montant d’assurance vie, DSF remettra tout de même aux héritiers 25 % du montant initial d’assurance vie. L’assurance pourrait donc payer jusqu’à 125 % du montant d’assurance vie initial.

Une assistance par téléphone

Vie Option Autonomie comporte un autre volet : des services d’assistance gratuits.

Dès l’entrée en vigueur de la police, les clients peuvent demander des conseils par téléphone à des infirmières, à des avocats et à des experts en services pour l’habitation. DSF cite les exemples suivants : «Je ne m’entends pas avec un voisin. Quels sont mes recours ?» «J’ai commencé à prendre un nouveau médicament et je ne me sens pas très bien. Est-ce un effet secondaire normal ?»

Par ailleurs, si le client a un jour besoin de soins quotidiens, il pourra alors profiter de séances de consultation psychologique gratuites par téléphone, se renseigner sur les services et les soins adaptés à domicile ou sur les places disponibles en centre d’hébergement.

Ce type de service donne ainsi un côté humain à une assurance qui couvre un moment de la vie qui n’est pas facile à envisager. «Nous voulons faire rimer vivre vieux avec vivre mieux», résume Nathalie Tremblay.