Un dessin d'une foule de personnes portant des bagages.
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Alors que l’immigration a atteint des sommets l’année dernière, le gouvernement fédéral veut l’augmenter d’environ 25 % au cours des deux prochaines années – une politique qui soutiendra l’économie et les marchés immobiliers en particulier.

Après avoir admis un nombre record de 405 000 immigrants au Canada en 2021, le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté vient de publier un plan visant à ajouter 500 000 nouveaux résidents permanents en 2025 (plus 465 000 en 2023 et 485 000 en 2024).

Le plan vise notamment à remédier aux pénuries de main-d’œuvre qui sont apparues dans le sillage de la pandémie – en particulier dans les métiers spécialisés et les industries des soins de santé, de la fabrication et de la technologie – ainsi qu’aux tendances économiques et sociales telles que le vieillissement de la population.

Dans une note de recherche, Scotia Economics affirme que les nouveaux objectifs – qui équivalent à l’ajout d’une nouvelle ville de la taille d’Ottawa ou d’Edmonton tous les deux ans – positionnent le Canada comme l’un des « rares pays avancés qui font quelque chose pour relever les défis de la main-d’œuvre à long terme… ».

« Les marchés du travail accueilleront favorablement les objectifs plus élevés au fil du temps par rapport aux facteurs démographiques intérieurs mous et aux pénuries de compétences, mais nous devrons d’abord surmonter l’impact probable d’une récession sur le marché du travail », précise la Scotia dans son rapport.

Le flux de nouveaux immigrants apportera également un soutien aux marchés de l’habitation.

« Le Canada devra construire plus de maisons. Rapidement. Il était déjà confronté à de graves problèmes d’approvisionnement et ceux-ci vont s’aggraver, souligne le rapport. Le coup de pouce de la relance va à l’encontre d’une correction du marché immobilier du côté des nouvelles constructions et l’atténue du côté de la revente. »

Cela pourrait également alimenter une certaine inflation à l’avenir, car la demande de logements augmente, dépassant l’offre nouvelle, prévient toutefois le rapport.