Une photo portrait de Claude Gagnon.
Gracieuseté

Après 47 ans à la Banque de Montréal, Claude Gagnon a gagné le droit de prendre sa retraite et se consacrer à ses passions. L’homme d’affaires qui a succédé à Jacques Ménard comme chef des opérations québécoises de la banque estime qu’il est temps pour lui de se consacrer à d’autres projets, notamment celui de la culture de mini-kiwis.

Claude Gagnon a ainsi acquis une ferme dans la région de Lacolle où il compte produire des minis-kiwis. « C’est notre projet qui va nous occuper pour les prochaines années et nous permettre de voyager durant l’hiver », confie-t-il à La Presse.

Mais avant ce repos bien mérité, il est revenu sur ses presque cinq décennies auprès de l’institution. Ce dernier a ainsi commencé sa carrière en 1975 alors qu’il n’y avait presque rien d’informatisé. « On commençait seulement à installer des terminaux dans certaines succursales », se souvient-il.

Lui qui a débuté dans le secteur comme stagiaire à Rivière-du-Loup, regarde avec admiration le parcours de l’institution en quelques décennies. Alors qu’il a connu la pandémie en tant chef des opérations québécoises et a vu plus de 90 % de ses employés devoir travailler depuis la maison, il se souvient encore de ses débuts quand il fallait enregistrer les dépôts et les retraits à la main sur les fiches en carton de chaque client. Un véritable pas de géant.

Il se souvient que juste avant la pandémie, l’institution tentait d’implanter le télétravail en alternance, mais que seuls 5 % des employés étaient intéressés par cette façon de faire. « On va retenir du positif de cette crise », conclut-il.

Outre la COVID-19, Claude Gagnon retient de son mandat la relation qu’il a continué de renforcer avec les communautés autochtones. Dès le début de son mandat, il a fait un tour du Québec et a insisté pour rencontrer les chefs des communautés autochtones dans chaque région.

Il se devait d’agir ainsi pour faire en sorte de préserver la réputation de la BMO qui est connue pour être, selon lui, la première banque des communautés autochtones. L’institution possède ainsi trois succursales dans des communautés autochtones et une quinzaine d’autres dans des centres urbains adjacents à autant de communautés au Québec.

« C’était important pour moi de discuter avec les chefs des communautés pour connaître leurs aspirations et pour jeter des ponts avec les entrepreneurs de chacune des régions. Cela fait partie de notre legs », souligne-t-il à La Presse.

Claude Gagnon sera officiellement remplacé le 1er novembre prochain par l’actuel directeur général de BMO Marchés des capitaux, Québec : Grégoire Baillargeon.