Un petit personnage sur une échelle installant une étoile à côté de quatre autres étoiles.
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Si ces dernières semaines resteront certainement dans les mémoires comme la baisse la plus rapide et la plus violente de l’histoire : aucune autre période n’a connu une baisse supérieure à 20 % en si peu de temps.

Actuellement, les marchés subissent la panique des investisseurs. Les actions sont vendues à des prix réduits, les banques liquident les positions de leurs clients pour couvrir les déficits de marge, les fonds négociés en Bourse (FNB) se débarrassent des positions sous-jacentes illiquides, bref la situation va vite et les marchés connaissent des chutes sans précédent.

Cependant, il est possible de tirer des leçons de cette situation désespérée, note le Financial Post dans un article récent.

  • L’influence des médias sociaux

« Non, tout le monde ne panique pas, c’est juste que vous n’entendez que les personnes qui le font », affirme Michael Batnick, directeur de la recherche chez Ritholtz Wealth.

Effectivement, les médias sociaux n’aident pas à calmer les investisseurs. Les médias traditionnels doivent lutter contre les médias sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram, où les utilisateurs publient ou partagent des informations sensationnalistes à un très large public. Et malheureusement, les histoires qui se partagent le plus et le plus rapidement sont les plus catastrophiques augmentant ainsi la panique des gens.

Selon Sprinklr, les articles mentionnant le coronavirus et les autres termes connexes attirent le public. Dans les médias sociaux, les sites d’information et à la télévision ces publications sont passées d’un million de visites quotidiennes le 20 février à un nombre impressionnant de 19,1 millions le 11 mars.

  • L’investissement passif aggrave la volatilité

Lorsque les investisseurs vendent leurs FNB, toutes les positions sous-jacentes doivent être vendues proportionnellement afin de satisfaire aux exigences de rachat. Ces positions sous-jacentes peuvent être des positions moins liquides qui doivent alors être liquidées à n’importe quel prix, ce qui n’arriverait pas dans un fonds à gestion active, puisque le gestionnaire de portefeuille a un pouvoir discrétionnaire sur ce qui est vendu.

  • La tolérance au risque

Les périodes de volatilité sur le marché sont idéales pour évaluer la tolérance au risque des clients. Si ceux-ci ne cessent de vous appeler et s’inquiètent de leur situation, il est probable que leur portefeuille ne corresponde pas à leur tolérance.

  • Impossible de prévoir les mouvements du marché, mais la situation est loin d’être désespérée

Peu de gens ont réussi à prévoir la vitesse à laquelle la peur du coronavirus se répandrait et c’est aussi le cas pour les gestionnaires tenant de la gestion active, car, puisque le gestionnaire de portefeuille a un pouvoir discrétionnaire sur ce qui est vendu. Les marchés se sont effondrés et personne ne s’y attendait réellement.

Vanguard a réalisé une étude pour montrer l’impact des ventes à perte trop rapide. L’étude se penche ainsi sur un portefeuille à 60/40 en décembre 2018, lorsque les marchés ont plongé pour terminer l’année avant de rebondir tout aussi rapidement pour commencer 2019.

Un investisseur ayant un portefeuille d’un million de dollars le 1er novembre 2018 aurait perdu 5,7 % de sa valeur à la veille de Noël, mais deux mois plus tard, il aurait enregistré un gain de 4,2 %. Un investisseur qui aurait paniqué et vendu, et serait allé chercher de l’argent la veille de Noël, aurait eu près de 100 000 dollars de moins qu’un investisseur qui aurait simplement maintenu le cap.

  • Des occasions à venir

S’il faut du courage pour négocier contre la foule, surtout lorsqu’elle est en pleine panique, ces environnements sont souvent des occasions uniques.

Il n’y a pas de meilleur moment pour rééquilibrer et se repositionner que sur le marché actuel, affirme Martin Pelletier gestionnaire de portefeuille et directeur des investissements chez TriVest Wealth Counsel.