Lors d’une allocution prononcée en anglais au Sommet national sur la réforme des pensions, à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, le chef de la CIBC s’est inquiété du niveau de vie à la retraite de plusieurs Canadiens.

« D’après nos recherches (publiées en anglais), 8,4 millions de personnes seront touchées par une baisse de plus de 5 % de leur niveau de vie au moment de la retraite, a précisé Gerry McCaughey. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que 5,8 millions de Canadiens risquent de connaître une forte diminution de leur niveau de vie, de l’ordre de plus de 20 %. » Les jeunes sont plus fortement représentés dans cette dernière tranche de la population.

Pour éviter que cette situation se produise, les gouvernements devraient mettre en place une solution de retraite qui offre un revenu prévisible, soit un montant garanti à une date garantie, lorsque le participant au régime quittera la vie active. Cette solution doit aussi tirer parti de la force et l’étendue d’un gestionnaire institutionnel.

Bien que le REER et le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) sont des véhicules d’épargne déjà offerte, ceux-ci ont le défaut de ne pas offrir un revenu de retraite garanti. De plus, certains Canadiens à faible revenu ne peuvent en profiter pleinement.

Selon le président de la CIBC, le RPC et la RRQ sont donc des régimes tout désignés afin de favoriser l’épargne-retraite des Canadiens. Certains ajustements devraient toutefois être faits, notamment sur le plan de l’imposition des cotisations supplémentaires.

« Ces cotisations volontaires supplémentaires proviendraient du revenu après impôt, à la manière du compte d’épargne libre d’impôt (CELI), et les sommes retirées à la retraite ne seraient pas imposables et n’engendreraient pas une perte des prestations fondées sur le revenu », souhaite Gerry McCaughey.

D’après les recherches de la Banque CIBC, une telle solution contribuerait à combler jusqu’à 80 % du manque d’épargne-retraite des jeunes Canadiens.