«Cette tendance avantage le marché des actions américaines et cause un ralentissement dans les marchés qui ont, comme le Canada, une assez forte pondération dans les matières premières et l’énergie. De même, les taux d’intérêt devraient rester relativement bas dans ces pays», explique-t-il.
Dans ce contexte, son choix s’est arrêté sur des fonds qui investissent leur actif principalement à l’étranger.
1. FNB BMO d’actions américaines à faible volatilité (ZLU)
Sylvain Brisebois privilégie ce fonds négocié en Bourse (FNB), car il vise à sélectionner les 100 titres dont la sensibilité au marché est la moins prononcée parmi les actions américaines à grande capitalisation.
«En raison de l’environnement géopolitique houleux et des économies mondiales qui sont toutes assez mouvementées, nous croyons qu’un placement dans un marché dont le bêta est plus bas permettra d’obtenir un rendement un peu plus stable que celui du marché dans son ensemble», explique Sylvain Brisebois.
McDonald’s, Family Dollar Stores, AutoZone et AT&T figurent au nombre des titres du fonds. Les services aux collectivités (24,4 %), les biens de consommation de base (24,2 %) et les soins de santé (20,9 %) sont les secteurs les mieux représentés, selon les données du 11 février 2015.
Au 31 janvier, ce FNB affichait un rendement sur un an de 44,6 %, par rapport à 22,5 % pour la catégorie des actions américaines, selon Morningstar. Son rendement s’élève à 35,2 % depuis sa création en mars 2013. Les distributions, quant à elles, représentent un rendement annualisé de 1,27 % (au 6 février 2015).
L’actif net du FNB s’élevait à 225 M$ au 11 février, et le ratio des frais de gestion (RFG), à 0,35 %.
Le fonds est géré par BMO Gestion d’actifs.
2. Fonds de revenu mensuel PIMCO (série A)
Ce fonds obligataire vise à maximiser le revenu courant dans un objectif de préservation du capital et de gestion prudente.
«Il s’agit d’un portefeuille assez défensif, souligne Sylvain Brisebois. Le fonds cherche à générer du revenu, mais la préservation du capital demeure le premier objectif du gestionnaire.»
Alfred T. Murata est le gestionnaire du fonds depuis sa création en janvier 2011. Il a été nommé Gestionnaire de fonds obligataire de l’année en 2013 par Morningstar (États-Unis). De plus, le fonds a remporté le titre de Meilleur fonds à revenu fixe mondial lors des Prix Morningstar Canada 2014.
«Dernièrement, Pimco a fait parler d’elle dans les médias à la suite du départ de son cofondateur Bill Gross, qui en était vraiment la personne clé. Cependant, nous ne croyons pas que son départ aura un effet négatif sur la performance du fonds», précise Sylvain Brisebois.
L’actif du Fonds de revenu mensuel Pimco atteint 6,6 G$ CA et est principalement investi aux États-Unis (65 %) et en Australie (14 %), selon Morningstar (au 30 septembre 2014).
De manière générale, le fonds limite son exposition aux devises (de titres libellés en monnaies autres que le dollar canadien) à 10 % de son actif total, par l’intermédiaire d’opérations de couverture.
«Historiquement, la duration du fonds se situe entre deux et huit ans, mais dernièrement, la duration est beaucoup plus courte, soit de 2,83 ans au 31 décembre 2014. Dans un contexte de bas taux d’intérêt, une duration basse est plus favorable», affirme Sylvain Brisebois.
Le rendement du fonds a atteint 5,3 % depuis un an et 10,9 % sur trois ans, par rapport à 9,3 % et 6,2 % pour la moyenne des fonds de revenu fixe mondiaux (au 31 janvier 2015, selon Morningstar). Son RFG s’établit à 1,39 %.
3. Fonds mondial de croissance et de revenu Signature CI (catégorie A)
L’objectif de ce fonds équilibré créé en février 2007 est d’obtenir une croissance du capital à long terme.
Il investit dans une combinaison de titres de participation et de titres à revenu fixe émis par des sociétés établies partout dans le monde. Il le fait directement ou indirectement, donc par l’intermédiaire de titres convertibles, d’instruments dérivés, de titres de participation connexes et de titres d’autres organismes de placement collectifs (OPC).
Les actions américaines comptent pour 22,2 % de l’actif de 2,1 G$, les actions internationales, pour 24,8 %, les revenus fixes, pour 28,4 %, les liquidités, pour 15,2 %, et les autres actifs, pour près de 9 %. Les actions canadiennes ne représentent que 0,6 % de l’actif (au 31 janvier, selon Morningstar).
«Ce fonds géré par l’équipe d’Eric Bushell n’a pas de restriction géographique et tente de trouver les marchés qui sont les plus avantageux dans le monde», mentionne Sylvain Brisebois.
Par exemple, pour la partie obligataire, le fonds investit surtout aux États-Unis (47,3 %), au Canada (12,5 %), au Japon, en France et au Royaume-Uni (un peu plus de 8 % pour chacun de ces territoires).
JP Morgan Chase, Citigroup, UBS Group et Alibaba figurent parmi les principaux titres en portefeuille.
Au 31 janvier 2015, selon Morningstar, le fonds affichait un rendement de 16,7 % sur un an, de 14,8 % sur trois ans et de 10,6 % sur cinq ans. Son rendement est supérieur à celui de la catégorie des fonds équilibrés mondiaux neutres pour chacune de ces périodes (rendements de 12,1 %, 10,2 % et 8,5 % respectivement).
Son RFG s’établit à 2,44 %.