Après le scandale du Libor, le scandale du Forex. Le régulateur suisse vient de lancer une enquête sur un probable manipulation du marché des devises, évalué à 5,3 trillions $US par jour.
Le Forex est principalement dominé par quatre grandes banques mondiales.
Selon une étude de Euromoney Institutional Investor, la Deutsche Bank serait le plus gros acteur sur le Forex avec 15% des ordres effectuées par la banque allemande. L’américaine Citigroup et la londonienne Barclays contrôleraient chacune 15% des transactions. Enfin, la suisse UBS pèserait pour 10%.
UBS, qui est la plus grosse banque helvète, faisait déjà partie des quatre banques réprimées et condamnées à payer une amende globale de 2,6 G$US pour avoir manipulé le Libor, un taux de référence qui touche plus de 300 trillions US$ de titres mondiaux.
D’autres autorités à l’affut
La Swiss Financial Market Supervisory Authority «coordonne étroitement ses efforts avec les autorités d’autres pays car de multiples banques présentes de part le monde sont potentiellement impliquées», a écrit le régulateur suisse dans une note vendredi. Des banques locales font partie des entreprises visées, a dit le gendarme suisse, refusant toutefois de dévoiler la liste intégrale des institutions ciblées.
Les autorités de réglementation anglaises ont pour leur part réitéré leur commentaire de juin, disant qu’ils sont en train de discuter avec les parties «concernées». Le gendarme de la Bourse britannique a demandé des informations à quatre banques, dont la Deutsche Bank et Citigroup.
La Hong Kong Monetary Authority a dit vendredi dans un communiqué qu’ils suivront les développements de «très près».