Le jugement a été rendu à la Cour du Québec du district de Longueuil (chambre criminelle et pénale) le 12 février dernier. Raymond Parent a également été reconnu coupable d’avoir aidé la société Tempus à effectuer des placements sans prospectus visé et d’avoir fourni des informations fausses ou trompeuses.

Raymond Parent, un ancien conseiller dans la cinquantaine, a commis ces infractions entre mai et septembre 2005, selon le jugement. Ainsi, la preuve de l’Autorité des marchés financiers (AMF) révèle que Tempus est une société en commandite constituée de toutes pièces par Raymond Parent dans l’unique but de faire des investissements à haut rendement à l’étranger.

Au total, Raymond Parent a levé 1 415 000 $ en investissement auprès de dix investisseurs, selon l’AMF : « Afin de convaincre les investisseurs potentiels, Raymond Parent promettait des rendements de 20 % au terme de trois mois. Parent faisait également miroiter aux investisseurs que les placements étaient sans risque puisqu’ils transitaient par des comptes en fidéicommis de firmes d’avocats. »

Les sommes recueillies sont toutefois investies autrement et elles n’ont jamais été récupérées, apprend-on dans le jugement : « Pour certains [investisseurs], les sommes investies ont été obtenues grâce à l’obtention de marges hypothécaires sur leurs résidences principales. »

Raymond Parent allègue que, dans son cas, cette infraction est somme toute technique puisqu’il aurait pu simplement s’inscrire auprès de l’Autorité des marchés financiers, ayant les compétences requises.

Selon le jugement, Raymond Parent soutient qu’il n’est pas la cause du préjudice qu’ont subi les investisseurs et « semble minimiser l’impact de son implication ». D’après lui, les pertes ont été subies parce que les investisseurs ont refusé d’investir davantage d’argent auprès d’un avocat américain afin de récupérer les sommes perdues.

« Cette tendance à la minimisation laisse craindre quant à la possibilité d’une récidive », écrit la juge Marie-Josée Hénault, dans la décision sur sanction.

Raymond Parent a porté en appel ces déclarations de culpabilité.