Moshe Milevsky, Are You a Stock or a Bond?: Identify Your Own Human Capital for a Secure Financial Future, Updated and Revised, Upper Saddle River (N.J.), FT Press, 2013, 231 p.
À l’aide des mathématiques
Votre client travaille dans la fonction publique ? Son portefeuille devrait alors pencher très fortement du côté des actions à cause de la protection très complète que constitue son régime de retraite à prestations déterminées. Votre client travaille pour une biotech prometteuse en plein démarrage ? Bien qu’il soit jeune, dans la vingtaine, qu’il détienne un doctorat et qu’il touche une rémunération dans les six chiffres, il devrait plutôt se concentrer dans les titres à revenus fixes, car son emploi est l’équivalent d’un portefeuille totalement investi en actions (de surcroît, de type croissance). Telle est l’approche développée par Moshe Milevsky. Connu pour ses talents de propagandiste des rentes viagères, ce professeur agrégé en finances de l’Université York, à Toronto, insiste sur la nécessité d’intégrer le «capital humain» – autrement dit, la capacité à gagner de l’argent – dans les stratégies financières de préparation à la retraite. Jusqu’ici, tout va bien, cependant, les choses se gâtent assez rapidement. Au moyen de formules mathématiques obscures, l’auteur propose des stratégies de répartition de l’actif qui feraient grincer des dents plusieurs lecteurs de ce journal. Un exemple parmi d’autres : un professeur d’université de 45 ans devrait, selon lui, être investi à 280 % en actions (ce pourcentage est de 125 % pour un ingénieur en mécanique), ce qui suppose un effet de levier très important… avec lequel bien des conseillers seraient définitivement mal à l’aise.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 mai 2013 1 mai 2013
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