Le gouvernement fédéral fournira 48,2 millions de dollars (M$) au cours des quatre prochaines années pour financer 97 organismes communautaires qui aident des Canadiens à revenu faible ou moyen à accéder à des programmes d’autonomisation financière dans le cadre de l’initiative Resilient Futures, a récemment annoncé l’organisme caritatif Prosper Canada.
Elizabeth Mulholland, cheffe de la direction de Prosper Canada, a indiqué en entrevue que l’organisme avait présenté une demande de financement pour le budget fédéral de 2024.
Les organismes communautaires offrent des services de déclaration de revenus, d’aide à l’accès aux prestations et d’éducation financière. Parmi les personnes soutenues se trouvent :
- des membres des communautés autochtones, des nouveaux arrivants,
- des personnes en situation de handicap,
- des communautés racisées,
- des jeunes, des aînés,
- des femmes
- et d’autres groupes touchés de manière disproportionnée par l’insécurité financière.
La demande pour des services d’autonomisation financière a augmenté en raison de la hausse de l’inflation, a expliqué Elizabeth Mulholland. « À tel point que [les organismes] doivent refuser des gens. Ils n’ont pas la capacité de répondre à toute la demande. »
Les problèmes financiers se sont également complexifiés. Il y a deux ou trois ans, la plupart des situations pouvaient être réglées en une seule rencontre, mais ce n’est plus le cas, ce qui exerce une pression accrue sur la capacité des organismes communautaires, a observé Elizabeth Mulholland. Les enjeux complexes courants incluent l’endettement, la détérioration de la cote de crédit et la nécessité de refaire des demandes de prestations perdues en raison d’un manque de documents justificatifs.
Les organismes participant à l’initiative offrent des conseils en matière de budgétisation, de gestion des dettes, d’épargne, de déclaration de revenus et d’accès aux prestations ou crédits auxquels les gens pourraient autrement ne pas avoir droit, précise Prosper Canada dans un communiqué.
Resilient Futures devrait rejoindre un million de personnes au Canada et leur permettre de récupérer 2 milliards de dollars en prestations et en allégements fiscaux supplémentaires, souligne le communiqué.
Le personnel des organismes communautaires impliqués bénéficie d’une formation spécialisée pour aider les familles à faible ou moyen revenu, a précisé Elizabeth Mulholland. Alors que les professionnels de la finance peuvent maîtriser les conseils en matière de fiscalité et de placement, ils ne sont pas toujours au fait des réalités de la vie à faible revenu ni des complexités liées aux programmes de soutien du revenu.
Cependant, les organismes ne prodiguent pas de conseils en placement. Si les clients ont besoin de conseils en investissement, ils sont dirigés vers des plateformes expliquant comment choisir un conseiller en services financiers adéquat et réputé, a ajouté Elizabeth Mulholland. Toutefois, beaucoup dépendent des services pro bono, car la plupart des conseillers n’acceptent pas de clients disposant de peu d’actifs à investir.