Mur de pierre gravé portant l’inscription « Bank of Canada » et l’adresse « 234 Wellington Street ».
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La Banque du Canada est prête à développer sa propre cryptomonnaie stable, si jamais le gouvernement lui confiait cette mission.

La décision de produire ou non une cryptomonnaie nationale revient au gouvernement fédéral, a précisé le gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem, à Montréal, mardi, lors d’un échange avec la présidente de la Chambre du Montréal métropolitain, Isabelle Dessureault.

« Jusqu’à ce point-ci, les élus ont décidé que le Canada n’était pas prêt, a-t-il répondu. Si ça change, nous sommes prêts.

« Nous avons fait beaucoup de travail, chez nous, pour regarder cette possibilité et de se préparer de manière politique, de manière technique », a-t-il dit.

Si émettre sa propre cryptomonnaie à court terme n’est pas dans les cartons pour l’instant, la banque centrale se prépare à réglementer la cryptomonnaie stable en collaboration avec le ministère des Finances, a dit Tiff Macklem plus tôt dans son discours.

« Le but, c’est que la population canadienne puisse profiter de l’innovation des jetons stables en toute sécurité », a expliqué le gouverneur.

Une cryptomonnaie stable joue un rôle différent des cryptomonnaies, comme le bitcoin, dont la valeur fluctue selon l’offre et la demande. « (Le bitcoin) s’utilise mal au quotidien, a nuancé Tiff Macklem. C’est en réalité plutôt un placement, mais spéculatif. »

Le but d’une cryptomonnaie stable est de pouvoir être convertie avec une devise. « Ce genre de cryptomonnaie est plus prometteur comme forme de paiement, mais on ne peut pas vraiment prédire son rôle dans l’avenir de l’argent », a-t-il dit.

Il a aussi mentionné que la Banque du Canada se prépare à réviser son mandat en 2026. Chose certaine, l’objectif de maintenir l’inflation aux alentours de 2 % ne sera pas remis en cause, selon lui. « On est convaincu que c’est la meilleure cible. »