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Alors que les premiers membres de la génération X — née entre 1965 et 1980 — soufflent 60 bougies en 2025, une étude de l’assureur Northwestern Mutual révèle que plus de la moitié d’entre eux (54 %) estiment ne pas être prêts pour la retraite sur le plan financier.

Dans l’ensemble, ils jugent qu’il leur faudrait près de deux millions de dollars pour une retraite confortable, soit 432 000 $ de plus que la moyenne nationale, considérée comme le « chiffre magique ». Pourtant, la réponse la plus fréquente quand on leur demande combien ils ont épargné se limite à l’équivalent de deux années de revenu, souligne l’étude effectuée aux États-Unis.

La génération X est la plus inquiète quant à la possibilité de survivre à ses économies : 56 % le redoutent, contre 40 % des baby-boomers. Près de la moitié (48 %) s’attendent à devoir continuer à travailler à la retraite, que ce soit à temps partiel (un tiers) ou à temps plein (un quart), avant tout pour boucler leur budget, mais aussi pour maintenir leur style de vie ou se sentir utiles.

Cette incertitude engendre une forte anxiété : plus d’un tiers des X affirment que les finances les empêchent de dormir au moins une fois par mois, un niveau plus élevé que chez leurs aînés.

Autre préoccupation majeure : près de la moitié doutent que les programmes gouvernementaux de retraite soient encore en place au moment où ils en auront besoin.

Lacunes dans la planification

Comparativement à leurs aînés, les X maîtrisent moins bien l’impact de l’inflation, de la fiscalité, des frais de santé et de la volatilité sur des marchés sur leur retraite. La moitié admettent s’être concentrés sur la croissance de leurs actifs sans les protéger adéquatement, un écart marqué avec les baby-boomers (35 %).

Cette fragilité découle en partie de facteurs générationnels, explique Northwestern Mutual : les baby-boomers ont bénéficié plus largement de régimes de retraite à prestations déterminées, alors que les X ont dû composer avec le passage aux régimes de retraite à cotisation déterminée. De plus, ils se retrouvent souvent à soutenir financièrement leurs parents vieillissants et leurs enfants à charge, ce qui alourdit leur pression budgétaire.

Peu enclins à demander de l’aide

Malgré leurs inquiétudes, les X sont moins susceptibles de recourir à un professionnel pour gérer leurs finances : environ un tiers consultent un conseiller, soit 10 % de moins que les baby-boomers.

Pour l’assureur, il devient urgent d’outiller cette génération afin de l’aider à combler son retard. Les programmes d’avantages sociaux peuvent y contribuer en fournissant des programmes de bien-être financier, une offre élargie en assurances, des incitatifs à l’épargne d’urgence ou de la planification des soins de longue durée.

L’éducation financière, l’accès à des conseillers, des outils de planification et des stratégies de protection des actifs figurent parmi les solutions. « Avec les aînés de cette génération atteignant maintenant 60 ans, le temps presse pour mettre en place des interventions significatives », avertit Christian Mitchell, vice-président exécutif de Northwestern Mutual.