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La majorité des gens se perçoivent comme de bonnes personnes honnêtes et, le fait de savoir qu’on a mal agit est très déplaisant et menace cette idée, rappellent les chercheures Maryam Kouchaki et Francesca Gino.

« Conséquemment, les gens utilisent diverses stratégies pour réduire ce malaise, comme, entre autres, oublier ces souvenirs d’actions non-éthiques, écrivent-elles dans les pages du Harvard Business Review. Ce genre de biais de mémoire et de distorsions ne sont pas des accidents, au contraire, ils sont motivés par le maintient de notre identité. »

Maryam Kouchaki et Francesca Gino ont nommé cette tendance « l’amnésie du non-éthique ». Pour étudier ce phénomène, elles ont comparé les souvenirs de différents types d’événements afin d’en déterminer la qualité en se basant sur des critères comme leur vividité et le niveau de détails conservé en mémoire.

Dans une autre étude, les deux chercheures ont demandé à des participants de lire l’histoire d’un acte non-éthique. Certains participants ont lu une histoire écrite à la troisième personne (il/elle) alors que d’autres ont lu une histoire écrite à la première personne (je). Les participants qui avaient dû se mettre dans les souliers de la personne commettant des actes non-éthiques ont démontré qu’ils avaient des souvenirs moins clairs de l’histoire qu’ils avaient lue.

Dans un autre test, les participants avaient l’occasion de tricher lors d’un jeu de dé en faisant une fausse déclaration sur leur performance. Lorsqu’on a mesuré leurs souvenirs de l’événement quelques jours plus tard, ceux qui avaient triché avaient des souvenirs moins clairs des événements.

De plus, lorsqu’un participant triche, il est plus susceptible de non seulement oublier qu’il l’a fait, mais également de répéter le comportement dans le futur.