Une conseillère explique à un couple son plan.
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Le Groupe Banque TD renouvelle son entente avec Behavioural Economics in Action at Rotman (BEAR), le centre de recherche de l’Université de Toronto. Ensemble, ils continueront d’étudier la finance comportementale et travailleront sur son application au domaine de la gestion de patrimoine.

« Grâce à cette collaboration exceptionnelle, Gestion de patrimoine TD a pu tirer avantage de l’expertise du BEAR afin de fournir à ses conseillers et à ses planificateurs les outils et les ressources qui leur permettront de déceler comment et pourquoi les clients prennent certaines décisions financières », explique Dave Kelly, PVP et chef, Services privés et Planification financière, Gestion de patrimoine TD.

Déjà, Gestion de patrimoine TD a sorti son premier rapport sur la finance comportementale qui s’intéresse aux types de personnalité en matière de gestion de patrimoine.

Des perspectives différentes

Grâce à ses recherches, Gestion de patrimoine TD a pu cerner certaines grandes tendances et a remarqué que selon le sexe ou l’âge des investisseurs, certaines caractéristiques étaient plus ou moins présentes.

Ainsi, les femmes auraient plus tendance à faire preuve d’autodiscipline que les hommes (46 % contre 39 %) et d’ouverture aux suggestions (31 % par rapport à 14 %). Elles semblent également davantage réfléchir à long terme que les hommes, mais sont toutefois moins calmes que ces derniers face aux fluctuations du marché.

Dans son rapport, TD remarque surtout que ce qui semble le plus influencer les tendances en matière de placement c’est l’âge des investisseurs. Les jeunes investisseurs bien nantis font moins confiance à leur conseiller. Ainsi, parmi les moins de 35 ans, seuls 30 % disent avoir une grande confiance en leur conseiller contre 64 % chez les personnes de 55 ans et plus.

Il n’est donc pas surprenant de constater que les jeunes investisseurs ont davantage tendance à gérer leurs affaires seuls. Seulement 15 % d’entre eux ont un plan financier avec un conseiller, contre 49 % des investisseurs de 55 ans et plus.

Pourtant, les jeunes font preuve de deux fois plus de nervosité face aux baisses du marché que les investisseurs plus âgés. Ils ont généralement une moins bonne littératie financière que les 55 ans et plus.

Le type et la fréquence des communications entre les clients et leur gestionnaire diffèrent également beaucoup selon l’âge, le sexe et le patrimoine de l’investisseur. Le rapport souligne ainsi que les gestionnaires de patrimoine ne vont pas assez vers les clients qui ont le plus besoin d’eux. Les jeunes investisseurs ont en moyenne 7,7 communications par année contre 12,8 pour les investisseurs d’âge moyen et 12,8 pour les investisseurs âgés.

S’améliorer comme conseiller

TD souligne que les clients disciplinés ont généralement moins besoin d’encouragement pour épargner. Toutefois, un imprévu est vite arrivé. Pour prévenir ces problèmes, les conseillers devraient étudier avec les clients les scénarios hypothétiques et concevoir des plans d’urgence selon leurs objectifs de retraite pour pouvoir faire face aux imprévus sans devoir faire de trop grands sacrifices.

Pour certains clients, épargner pour les imprévus est une idée abstraite, particulièrement pour les jeunes investisseurs. Ceux-ci auraient davantage tendance à vivre dans le présent, ce qui pourrait entraver leur réussite financière à long terme.

Malgré cela, les jeunes clients sont particulièrement intéressants pour les conseillers. Ils  devraient donc tenter de s’en rapprocher, de répondre à leurs questions et d’utiliser davantage de technologies pour les atteindre.

Toutefois, aucun investisseur ne devrait être mis de côté pour se centrer davantage sur les autres. Ainsi les investisseurs d’âge moyen sont souvent aux prises avec des obstacles financiers, mais peuvent avoir en même temps des problèmes professionnels et familiaux. Tous ces problèmes peuvent entrer en concurrence et créer davantage de tension. Il est donc bon de faire un plan financier prenant en compte tous les imprévus.

Souvent les clients fortunés et âgés sont plus à l’aise avec leur situation financière. Le rôle du conseiller est de s’assurer qu’ils ne sont pas trop confiants non plus et qu’ils sont prêts à faire face aux imprévus de la vie comme à ceux du marché. Contrairement aux investisseurs plus jeunes, ce groupe d’investisseurs a tendance à avoir davantage de problèmes avec la technologie. Il est parfois nécessaire d’assister ces clients pour qu’ils aient accès à tous les outils en ligne susceptibles de les aider.