Faire évoluer le titre de Pl. Fin.
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Il possède de grandes responsabilités qu’il doit assumer tout en s’assurant de répondre aux différents besoins de sa clientèle, souvent très fortunée.

Dans une série de profils, Finance et Investissement, vous présente les différents corps de métiers de l’industrie des services financiers.

Dans son rôle, le gestionnaire de portefeuille devra faire l’analyse globale, qualitative et quantitative, des entreprises et des titres pour lesquels il souhaiterait investir l’argent qu’il gère. Il fera des politiques de placement pour sa clientèle et les appliquera.

« Le marché de l’emploi est à la recherche de ce type d’expert, que ce soit en gestion de patrimoine, gestion de risques, investissements privés, etc. Ce sont là toutes des responsabilités que peut avoir un CFA », souligne Sophie Palmer, associée principale chez Jarislowsky Fraser et vice-présidente pour CFA Montréal.

Les principaux employeurs de gestionnaire de portefeuille ou d’analyste sont les banques et les caisses. Il existe aussi des postes chez des employeurs institutionnels, comme la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Travail satisfaisant, mais exigeant

Le gestionnaire de portefeuille analyse, évalue et suit l’évolution des titres. Une partie de son travail consiste à bâtir des répartitions de portefeuilles sur mesure, selon les objectifs de chaque client.

« Je dois produire une politique de placements écrite pour chaque client. C’est un document d’environ huit pages qui indiquent ce que je peux ou ne peux pas faire », précise Charles E. Martin, CFA et vice-président et gestionnaire de portefeuille, gestion de patrimoine TD, conseils de placements privés.

C’est un travail de longue haleine qui exige une minutie, patience et de bonnes aptitudes sociales.

« Il faut être en mesure de lire ton client. Tous les clients sont différents, le gestionnaire doit bien comprendre leurs différentes personnalités », ajoute Sophie Palmer.

La gestion de portefeuille est, depuis longtemps, un milieu répondant aux besoins de la clientèle fortunée. Souvent, le client doit avoir un minimum d’un million d’argent à investir pour accéder à ce service.

Analyste et gestionnaire de portefeuille choisissent donc la clientèle avec laquelle ils font affaire. Il s’agit d’une question de gestion de temps.

« Je fais affaire avec des clients à valeurs élevés parce que sinon j’aurais trop de clients et ne serais pas en mesure de répondre adéquatement à la demande », souligne Charles E. Martin.

De plus, l’analyste et le gestionnaire de portefeuille travaillent avec beaucoup d’émotions. Le marché et les clients sont émotifs et peuvent être irrationnels. Parmi leurs responsabilités, il est de leur devoir de rassurer les gens et d’être responsable des choix de placements qu’ils font.

Par ailleurs, certaines firmes embauchent des analystes qui ont la responsabilité de voyager le monde pour rencontrer les entreprises. L’objectif est de faire une analyse fondamentale de l’entreprise et ainsi décider d’y investir… ou pas.

Obtenir le certificat

En fixant les exigences pour accéder au titre de gestionnaire de portefeuille, représentant-conseil, l’Autorité des marchés financiers (AMF) propose deux cursus.

La première option est d’obtenir le titre d’analystes financiers agréés (CFA), en passant les trois niveaux d’examen et en adhérant au CFA Institute. Par la suite, l’AMF exige 12 mois d’expérience pertinente en gestion de placements au cours de la période de 36 mois précédant la demande d’inscription.

« Si tu fais les examens pour devenir CFA, tu auras les reins assez solides pour devenir gestionnaire de portefeuille », illustre Sophie Palmer.

CFA Montréal a actuellement plus de 2 300 membres. Dans les quatre dernières années, 500 emplois dans le domaine ont été annoncés par le biais de son site Internet. De ce nombre, 75 % étaient dans la métropole.

L’autre option pour accéder au certificat est d’obtenir le titre de gestionnaire de placements canadien, offert par Formation mondiale CSI et d’avoir acquis 48 mois d’expérience pertinente en gestion de placements, dont 12 au cours des 36 mois précédant la demande d’inscription.