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Or, les bas et les échecs – comme se faire montrer la porte, perdre un gros contrat ou échouer une transaction – n’ont pas nécessairement les effets tragiques qu’on leur confère d’office.

Une étude, nommée Genome, faite sur 10 ans auprès de 2 600 dirigeants, a démontré que 45 % d’entre eux avaient subi au moins un échec professionnel important au cours de leur carrière, comme l’indique un article des chercheurs provenant de la société ghSMART, publié dans le Harvard Business Review.

Malgré leur échec professionnel, presque huit gestionnaires sur dix ont rebondi et sont éventuellement devenus président et chef de la direction d’une société.

« Nous avons aussi découvert que les dirigeants peuvent faire certaines choses spécifiques pour éviter qu’un recul professionnel ne plonge leur carrière dans une impasse », écrivent-ils.

Leur recherche a également permis d’observer trois actions que les gestionnaires qui ont connu un recul professionnel font différemment après coup.

Regarder les choses en face

Ceux et celles qui blâment les autres ou des facteurs externes pour leurs échecs ne réussissent pas très bien, d’après les chercheurs.

« Nos données démontrent que ceux qui blâment les autres diminuent du tiers leurs chances d’être recommandé pour un emploi », soulignent-ils.

L’erreur est humaine, il faut la reconnaître, apprendre de celle-ci et s’ajuster. Les auteurs spécifient d’ailleurs que de faire différentes erreurs au cours de sa carrière ne constitue pas une preuve d’incompétence, mais que refaire la même erreur à plusieurs reprises, oui.

L’atout du réseau professionnel

Les dirigeants étudiés ayant perdu leur emploi ont deux fois plus de chances de se replacer en utilisant des contacts professionnels plutôt que leur réseau personnel ou encore un recruteur.

« Ultimement, le plus puissant support vient de ceux qui ont vu vos résultats et ce que vous pouvez livrer en ayant travaillé directement avec vous », écrivent-ils.

La force de l’expérience

La presque totalité de ceux qui se sont retrouvés un emploi dans les six mois après l’avoir perdu provenait de la même industrie.

Les auteurs suggèrent que le fait de récolter de l’expérience dans plusieurs secteurs tôt dans sa carrière est un avantage, parce que si l’on perd son emploi, il est plus aisé de rebondir.

Cela signifie, par exemple, qu’un conseiller possédant des permis en assurance et en épargne collective est avantagé par la multiplicité des possibilités qui s’offrent à lui.