Une photo portrait de Diane Lafontaine.
Gracieuseté

Savoir se renouveler, relever de nouveaux défis et sortir de sa zone de confort est la clé de la réussite d’une carrière construite autour de l’épanouissement, selon Diane Lafontaine.

Cette gestionnaire au parcours atypique a su accepter les défis qui se présentaient à elle, même lorsque les doutes dépassaient son envie de renouveau. Et, jusqu’à présent, l’épanouissement a toujours été au rendez-vous.

« Si quelqu’un m’avait dit un jour de faire mon plan de carrière, il ne ressemblerait pas du tout à celui que j’ai aujourd’hui », confie Diane Lafontaine.

Détentrice de deux baccalauréats, un en biologie et un en communication, la gestionnaire a commencé son chemin dans le domaine de la communication, en premier au sein de l’Agence Spatiale canadienne, avant de basculer dans le domaine des médias, en se joignant à Radio-Canada où elle a occupé divers postes pendant 12 ans, dont celui de Directrice des communications.

Elle est ensuite devenue Vice-Présidente adjointe communication et marketing pour le Québec, puis VP adjointe communication et marketing et expérience client pour les régimes collectifs de retraite au sein de la Financière Sun Life.

« C’est là que j’ai fait mon entrée dans le secteur financier. C’était pour moi complètement inattendu d’aller dans ce secteur, explique Diane Lafontaine. J’étais persuadée que c’était un secteur un peu rigide et terne. Quand j’ai accepté mon premier mandat à la Financière Sun Life au Québec, j’ai découvert que c’était tout le contraire. Je suis arrivée dans l’industrie au moment où il se passait trois choses majeures : le passage au numérique, beaucoup d’innovations et un virage client. Ces trois éléments ont fait que j’ai adoré mon passage à la Financière Sun Life, et d’ailleurs je ne suis pas partie parce que j’étais malheureuse, mais parce qu’il y avait un autre défi qui m’intéressait. »

Après ses 8 ans dans les rangs de la Sun Life, le patron de Rise People, une plateforme de gestion des ressources humaines en pleine expansion, lui a proposé de se joindre au projet de croissance de l’entreprise.

« Je suis quasiment tombée de ma chaise, parce que je ne m’attendais pas à faire un changement de cette envergure à ce moment-là, confie Diane Lafontaine. L’idée a fait son chemin, j’en ai parlé à Sun Life, qui a soutenu ma vision et m’a appuyé dans ma décision. Pour moi, c’était l’opportunité de sortir complètement de ma zone de confort et de passer dans un univers complètement différent. »

Ce qui a motivé son choix est premièrement la différence de responsabilités, mais aussi « le fait de faire partie d’une entreprise qui était née dans la réalité d’aujourd’hui et de demain. »

« Je trouvais aussi fascinant de comprendre comment une entreprise 100% numérique fonctionnait. Et je me suis dit que, si dans quelques années je voulais retourner dans une grande entreprise, j’aurai compris tous ces nouveaux compétiteurs qui arrivent sur le marché, comment ils fonctionnent et quels sont leurs défis », précise-t-elle.

Ne jamais rester en place

Les différentes expériences de Diane Lafontaine lui ont permis de tirer une leçon importante : il ne faut jamais arrêter de bouger, que ce soit pour évoluer ou pour changer de cadre et de responsabilités. L’essentiel c’est de toujours chercher à sortir de sa zone de confort, et de toujours penser à l’avenir.

« En acceptant un poste, il faut se demander ce qu’on va en tirer qui nous aidera dans le prochain. Ceci permet de changer son état d’esprit et de voir l’opportunité sous un autre regard, explique-t-elle. La diversité de points de vue et de perspectives est de plus en plus valorisée. Lorsqu’on reste dans un poste plusieurs années, au-delà de cinq ans, c’est plus difficile d’offrir une perspective variée. »

La gestionnaire assure que ce n’est pas toujours les postes les plus « sexy » qui sont les plus stimulants.

Pour elle, par exemple, le fait de passer d’une très grande structure qu’est la Sun Life à une PME représente plusieurs opportunités d’apprentissage.

« Dans une petite structure, tout va très vite, il n’y a aucune politique interne parce qu’on est une très petite équipe de gestion. Ce qui vient avec ça c’est qu’on a les mains un peu plus dans la pâte au quotidien », note la gestionnaire.

Elle reconnaît aussi que l’industrie s’ouvre de plus en plus à la diversité, et que les femmes peuvent maintenant accéder aux postes qu’elles souhaitent, même s’il y a encore du chemin à faire dans ce domaine.

« La réalité d’il y a quelques années, lorsque j’ai commencé, est différente de celle d’aujourd’hui, déclare Diane Lafontaine. Le milieu s’est beaucoup ouvert à la diversité d’opinions et à la diversité en général. Lorsque j’ai commencé dans l’industrie, si on n’était pas un homme actuaire avec plusieurs années d’expérience, les chances d’avancement étaient beaucoup plus limitées. Mais je crois que ce n’est plus le cas aujourd’hui, les entreprises font de la diversité leur priorité et on en voit les résultats. Ce n’est pas encore fini, il y a encore beaucoup d’efforts à faire, surtout dans la haute direction. »

Une raison de plus d’oser changer de parcours, de direction et même d’industrie, ce qui peut des fois amener plus d’épanouissement que le confort d’une stabilité rassurante. Il faut savoir prendre des risques et surtout garder la passion au centre de tout ce qu’on fait.

« L’un des plus grands conseils que je peux donner est de ne pas rester dans un poste où on sent qu’on est en train de s’éteindre. À l’inverse, il faut toujours chercher à se développer, à apprendre et se sentir allumé », conseille Diane Lafontaine.