Pour le conseiller, cela signifie, par exemple, développer un marché plutôt qu’un autre ou ouvrir son bureau à un endroit particulier, remettre en question ses décisions peut être le meilleur choix pour la progression de sa carrière et son développement professionnel.

Anne-Laure Boncori, professeure de stratégie à l’Inseec Business School de France et Jean-Claude Sac, ancien président-directeur général de Nokia France, soutiennent que les dirigeants et les entreprises peuvent être dans une sorte d’aveuglement leur empêchant de prendre une décisions éclairées sur la situation, dans un article publié dans le Harvard Business Review, France.

Ils proposent trois pistes de réflexion sur cet aspect, pistes à garder en tête avant de s’attaquer à une décision importante.

Inventer l’avenir

Les sociétés et les individus doivent en quelque sorte inventer l’avenir et s’adapter aux événements «qui influencent et perturbent son parcours», disent les auteurs.

L’expérience et les perceptions qui se construisent au fil du temps sont à la fois forces et faiblesses, permettent à la fois de développer des processus décisionnels, mais sont également des handicaps à la prise de décision en temps de mutation ou de crise.

«D’autant que la caractéristique souvent sous-estimée de ces périodes de crise est que celles-ci évoluent lentement en début de phase puis s’accélèrent pour, parfois, aller bien au-delà de tous les scénarios négatifs prévisibles», soulignent-ils.

L’objectif ici est de retrouver ce que les auteurs appellent de la «souplesse neuronale» permettant l’émergence de décisions innovantes.

Incertitude et leadership

C’est dans la gestion d’une crise que les leaders ressortent. Le conseiller qui se questionne sur son développement professionnel et qui veut progresser doit tenter d’anticiper les événements et trouver des solutions innovantes.

Dans son analyse décisionnel, le conseiller ne doit pas rechercher le consensus à tout prix, selon eux. Il doit penser au-delà des habitudes.

Pensée contrariante

«Le cerveau humain a des difficultés à traiter simultanément deux pensées», écrivent-ils.

Toute pensée contradictoire permet de tester la solidité d’une décision et «d’en évaluer les limites».

En période de décision, il est important de vérifier systématiquement si la décision opposée ne serait pas meilleure, d’après eux.