Claire Van Wyk-Allan a commencé sa carrière dans le secteur financier au sein de cabinets traditionnels, loin de se douter qu’elle trouverait éventuellement sa place dans une organisation qui promeut les placements non traditionnels. Elle est aujourd’hui directrice pour le Canada de l’Alternative Investment Management Association (AIMA).

Après des études en gestion des affaires à l’Université Western Ontario, la gestionnaire avoue être atterri « par chance » chez Arrow Capital Management, où elle a occupé un rôle dans les domaines de l’administration et de la conformité, pour ensuite devenir très rapidement la responsable des ventes principale pour un territoire équivalent à la moitié de l’Ontario. C’est dans les rangs de ce cabinet qui encourageait ses employés à s’impliquer, que Claire Van Wyk-Allan s’est découvert une passion pour le domaine associatif.

« Je crois que ma passion pour AIMA et mon rôle actuel est né de la culture qui avait cours chez Arrow Capital Management, explique-t-elle. Ils étaient très passionnés par l’industrie des placements non traditionnels. J’ai pu voir de près l’impact d’inclure ce type d’investissements dans les portefeuilles, surtout lors de la crise financière de 2008, où j’ai réalisé qu’une protection contre les baisses du marché était vitale. »

En 2013, elle rejoint l’équipe de RBC Global Asset Management en tant que gestionnaire des ventes, puis se retrouve à la tête d’une équipe de ventes opérant à travers le pays. À ce moment, elle a été invitée à rejoindre le comité exécutif d’AIMA Canada. Puis en 2018, à la suite du départ à la retraite de l’ancien directeur de l’organisation, et à la suite d’encouragements de ses collègues, Claire Van Wyk-Allan a pris la relève.

« J’étais en congé de maternité, et le jour où je devais renouer avec mes responsabilités chez RBC, ce fut en fait mon premier jour chez AIMA. »

La carrière de Claire Van Wyk-Allan n’a pas manqué de défis, et elle soutient que ces défis l’ont aidée à s’épanouir et à devenir la gestionnaire qu’elle est aujourd’hui.

« Je pense que certains des défis que j’ai rencontrés ne sont pas propres à mon cheminement et qu’il s’agit de défis auxquels toutes les femmes sont confrontées lorsqu’elles essaient d’évoluer dans leur carrière, confie-t-elle. Les femmes en particulier croient souvent qu’elles doivent être particulièrement attentives à la façon dont elles se présentent, car parfois la société est encore colorée de certaines idées reçues quant à la façon dont nous devrions démontrer nos ambitions et nos idées, et la perception que nous avons de notre manière d’affirmer notre leadership. Il m’a fallu apprendre à trouver le bon équilibre en écoutant les commentaires de mes gestionnaires. Ceux-ci ont pris le temps et le soin de m’aider à me façonner et à être une meilleure oratrice, un meilleur leader et un meilleur modèle. »

La manière dont on articule ses idées est très importante, dit-elle. Cela « peut faire une très grande différence selon qu’elles inspirent l’action ou non. Le message doit être adapté au public ciblé afin qu’il ait l’impact désiré. »

D’ailleurs, la gestionnaire accorde beaucoup d’importance à la liberté qui est offerte aux employés de partager leurs idées, au sein d’une structure. Elle garde un souvenir particulièrement positif de cet aspect qu’elle a pu expérimenter dès ses débuts chez Arrow Capital Management, où tous les membres de l’équipe étaient appelés à partager leurs idées, quelle que soit leur position.

« J’aime particulièrement travailler dans un environnement entrepreneurial, où tous les membres se sentent concernés par les enjeux, comme si l’entreprise leur appartenait », déclare-t-elle.

Claire Van Wyk-Allan conseille à tous ceux qui désirent réussir dans l’industrie d’accorder beaucoup d’importance au réseautage, et surtout de ne pas se limiter aux contacts initiaux. Il faut développer les relations avec les personnes que l’on rencontre au fil des évènements.

Il est nécessaire pour les étudiants, mais aussi pour les jeunes professionnels, de participer à tous les évènements de l’industrie susceptibles de les introduire à des personnes qui pourraient les aider ou les inspirer, explique-t-elle. « Il peut être aussi très bénéfique de s’impliquer dans différentes associations, même si l’objectif ne consiste qu’à apprendre et non à réseauter. Mais il est encore plus important de ne pas s’arrêter aux premiers contacts. Il faut recontacter les personnes que l’on rencontre afin de cultiver la relation. Il faut donner une idée de ce que vous recherchez aux différents leaders rencontrés et partager où vous en êtes dans votre carrière, sinon la connexion peut être totalement perdue. »