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Penser à un événement public où personne ne porterait le masque vous fait peur? Vous n’êtes pas le seul! Dîtes-vous bien que même avant la pandémie, le réseautage était déjà un exercice peu confortable voir insoutenable pour certains.

Afin de diminuer l’anxiété, Rachel Wong, cofondatrice de Monday Girl, un réseau professionnel qui se consacre à la réduction de l’écart entre les réseaux, se confie au Financial post et offre quelques conseils pratiques.

Alors qu’elle a cofondé une boîte pour le réseautage, cette professionnelle avoue qu’elle-même, comme sa cofondatrice, Istiana Bestari, n’étaient au départ pas douées pour cet exercice.

« Il y a quelques années, je contactais sans cesse des gens sur LinkedIn et personne ne me répondait jamais », se souvient-elle.

Selon elle, la première étape pour briller dans des événements de réseautage est d’admettre qu’il n’est pas évident de créer des réseaux et que c’est normal de se sentir perdu et pas à sa place.

« Une fois que nous l’avons admis et que nous avons commencé à demander à nos amis comment c’était pour eux, nous avons appris que c’était un sentiment très, très commun, que l’on débute ou non », explique la femme d’affaires.

Il n’est pas évident de rencontrer quelqu’un et encore moins d’entrer en contact avec une personne que l’on apprécie réellement et qui travaille dans le même domaine que soi. Cela n’arrivera d’ailleurs certainement pas, à moins de le faire exprès, souligne la professionnelle.

Rachel Wong admet que certaines personnes sont avantagées lors des activités de réseautages. Ces dernières ont par exemple fréquenté une école prestigieuse, ou ont grandi dans un quartier aisé de la ville, ou encore travaillent pour une grande entreprise, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Ceux qui ne peuvent se targuer de cela manquent souvent de la confiance nécessaire pour se présenter à un événement.

« Istiana et moi nous identifions toutes les deux comme des introverties, tout d’abord, donc nous comprenons parfaitement le défi que cela représente », admet Rachel Wong.

Toutefois, ce n’est pas, selon elle, un obstacle infranchissable. Elle-même recommande d’être authentique et amical et de dire clairement et avec confiance « Bonjour, je m’appelle… ».

« Je pense que la plupart des gens sont impressionnés par toute personne capable de faire cela, pour être honnête », affirme-t-elle.

Ainsi, ce n’est pas parce que vous êtes mal à l’aise qu’il faut le montrer. Présentez-vous de façon directe et assurée, cela vous donnera certainement le coup de main pour surpasser votre malaise.

Un autre conseil de la cofondatrice de Monday Girl est de se préparer à un réseautage, surtout si le but est de se mettre en contact avec une personne précise. Il faut faire ses recherches avant d’arriver à l’événement. Internet et LinkedIn sont des outils idéaux pour cela.

Après vous êtes présenté avec assurance, c’est à vous de mener la conversation pas à la personne que vous approchez. « Si vous ne comprenez pas bien pourquoi vous êtes là et ce que vous faites, il est évident qu’elle ne comprendra pas non plus », prévient la professionnelle.

Une erreur à ne pas faire est de se montrer présomptueux. « Ne présumez de rien, posez beaucoup de questions et montrez-vous réellement intéressé par l’autre personne », recommande Rachel Wong.

Lors de la rencontre, ce n’est pas le moment de demander une faveur ou de parler de vous directement. Au contraire, soyez à l’écoute.

Après cette longue période de vide due à la pandémie, pour encourager les plus timides à l’idée de se relancer dans le bain, Rachel Wong rappelle que c’est difficile pour tout le monde de retourner dans ce genre d’événement.

« Nous sommes très excitées et nerveuses [à l’idée de notre prochain événement], alors mon conseil est de réaliser que presque tout le monde ressent la même chose », appuie-t-elle.