Revenu Québec part à l’assaut des fraudeurs
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Alors que les tentatives de fraudes continuent de s’intensifier et que les dégâts financiers croissent sans arrêt, il devient urgent de lutter efficacement contre ce fléau. Et cela est possible, même à votre niveau, assure Financial Planning!

  • Ne pas blâmer la victime

La première chose à faire est de ne pas blâmer la victime. Une étude de l’AARP et de la FINRA révèle que la majorité des Américains (53 %) estiment que les victimes de fraude sont « blâmables ». Même les journaux parlent de personnes « arnaquées » ou « escroquées » mettant ainsi l’accent sur l’exploitation passive des victimes plutôt que sur les actes cruels du criminel.

Pour cette raison, certaines victimes de fraude vont décider de ne pas signaler le crime. Elles sont ainsi privées de l’aide dont elles auraient besoin. Sans compter que cela diminue les statistiques en matière d’escroquerie, et peut faire en sorte que les autorités y consacrent moins de ressources pour s’y attaquer efficacement.

La clé pour un conseiller consiste donc au contraire de soutenir la victime. Il faut mettre l’accent sur le criminel et le crime, pas sur la victime. Il est important de rappeler à chaque client de proposer une personne de confiance que le conseiller pourrait contacter en cas de soupçon d’« exploitation financière ».

Si la personne a déjà remis l’argent au fraudeur, le conseiller peut encore agir en l’aidant à comprendre ce qu’il s’est passé, la rendant ainsi moins vulnérable à la fraude dans le futur, et à signaler le délit.

  • Ne pas penser que cela n’arrive qu’aux personnes âgées

Le mieux est toujours d’éduquer le client avant qu’une fraude ne survienne. Mais il est important d’éduquer TOUS ses clients et pas seulement les plus âgés, car un fraudeur ne se cantonne pas à une tranche d’âge précise.

L’étude de l’AARP considère même que les stéréotypes qui font croire que ce sont surtout les personnes âgées qui sont victimes de fraude contribue à blâmer les victimes plutôt que les fraudeurs. Surtout que la FTC a montré à plusieurs reprises que les jeunes Américains déclarent être plus souvent victimes d’escroqueries que leurs aînés.

La différence étant que les victimes plus âgées subissent souvent de plus lourdes pertes financières. Mais cela peut s’expliquer également parce que ces victimes ont souvent davantage d’économies que les jeunes.

  • Signaler, signaler, signaler

Il y a une limite à ce qu’une personne peut faire par elle seule. Il faut que les forces de l’ordre consacrent davantage de ressources à la lutte contre la fraude et ce, dans une perspective nationale. Plusieurs experts, dont Kathy Stokes, directrice des programmes de prévention des fraudes à l’AARP, estiment ainsi qu’il n’y a que peu de fraudeurs isolés, la plupart faisant partie de « réseaux criminels internationaux ».

Pour agir contre ces derniers, il faut que les autorités constatent vraiment l’ampleur du problème. Il est donc important d’inciter ses clients victimes de fraude à signaler celle-ci. Ainsi les chiffres seront plus réalistes et poussera les autorités à réagir.