Cinq critères pour vous aider à trouver le bon coach
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Récemment, l’histoire de la jeune millionnaire Éliane Gamache Latourelle qui offrait ses conseils à fort prix est venue montrer les travers que peut prendre le coaching.

« Aujourd’hui, il y a une ouverture beaucoup plus grande qu’avant envers le coaching. Les gens d’affaires n’hésitent plus à dire qu’ils y ont recours pour accélérer leur développement. Le côté négatif, c’est que des gens y voient un créneau à exploiter et s’identifient comme coach alors qu’ils n’ont pas la formation », déplore Sylvain De Champlain, président de la firme De Champlain Groupe financier. Il est aussi associé et coach chez Virage Coaching, qui offre du coaching individuel et de groupe notamment aux professionnels du secteur financier.

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À quoi reconnaît-on un bon coach ? Comment s’assurer que son expérience de coaching soit une réussite ? Voici cinq critères à considérer.

1. Trouver le bon match

« Il faut d’abord qu’il y ait un match en termes de valeurs et de personnalité entre le coach et le coaché, affirme Sylvain De Champlain. Un coach, c’est un partenaire d’affaires. C’est important de trouver une personne avec qui on sera en confiance et qui nous pousse à nous dépasser. »

Avant toute chose, il faut bien définir ses besoins. Veut-on développer son leadership, accroître sa clientèle, donner un virage à sa carrière ? Les coachs possèdent généralement une expertise et il vaut mieux se tourner vers ceux qui sauront mieux nous aider. Il est aussi toujours avisé de demander des références à son entourage.

Sara Gilbert, qui a fondé Stratégist, un cabinet de conseil et de coaching, recommande de rencontrer jusqu’à trois coachs avant de faire son choix. On s’informe de sa formation et de son approche de coaching, de son parcours professionnel « Une question essentielle à lui poser : est-il lui-même coaché ? Un bon coach cherche constamment à se développer », soutient Mme Gilbert.

2. Certifié ou pas ?

La certification en coaching, un élément essentiel ? « Oui et non, soutient Sylvain De Champlain. Si la personne n’est pas un coach certifié, elle doit avoir un bon bagage d’expériences et être capable de transmettre la recette de son succès. »

L’organisme certificateur est la Fédération internationale des coachs (FIC), qui propose différents niveaux de certification.

3. Une démarche appropriée au besoin

Il existe différentes formules de coaching : individuel ou de groupe (ou une combinaison des deux), rencontre en personne ou téléphonique (ou Skype), durée qui peut aller de trois mois (un minimum, selon Sara Gilbert) à un an et même plus. Tout dépend de son besoin, de sa disponibilité et de ses moyens financiers.

Yannick Aumais, conseiller en sécurité financière et coassocié du cabinet Services financiers BMA, a rencontré sa coach dans une activité de réseautage. Femme d’affaires d’expérience, elle avait vendu son entreprise quelques années auparavant pour devenir accompagnatrice/coach pour entrepreneurs. Un parcours qui lui donnait beaucoup de crédibilité aux yeux de M. Aumais. L’autre élément qui a fait pencher la balance : elle ne provenait pas de l’industrie financière.

« J’avais déjà suivi des formations avec une firme de coaching spécialisée dans les services financiers. Je voulais un regard neuf sur ma pratique, avoir des idées qui sortait des sentiers battus », explique-t-il.

Son objectif : améliorer son développement d’affaires. La démarche de coaching a duré un an à raison d’une rencontre mensuelle et se poursuit toujours avec des rencontres plus espacées.

« Le coaching m’a aidé à identifier les actions les plus porteuses pour le développement d’affaires. En fin de compte, il m’a permis d’augmenter l’efficacité des heures travaillées versus les résultats obtenus. »

4. Un tarif réaliste

Le tarif d’un coach varie selon son expérience et la formule proposée. Il s’établit généralement de 150 $ à 300 $ de l’heure. Au forfait, pour des programmes d’un an et plus, il peut aller de 2 500 $ à 7 000 $ voire plus pour un coaching de haut niveau.

« Il faut se méfier de celui qui demande un tarif élevé dès le départ ou s’il n’est pas un coach bien établi, conseille Sylvain De Champlain. Comme professionnel c’est à moi de prouver que je vais livrer. Il faut qu’il y ait un rapport raisonnable entre le service offert et le montant demandé. »

5. Des résultats rapides

S’il a fait le bon choix, le coaché devrait rapidement constater les résultats de sa démarche, selon Sylvain De Champlain. « Après deux ou trois rencontres, il doit voir des changements. Le coaching, c’est un processus évolutif. Est-ce qu’il lui apporte des idées nouvelles ? Est-ce qu’il voit les choses sous une nouvelle perspective ? » Bien évidemment, les résultats dépendent du niveau d’engagement de la personne dans la démarche.

« Le coach ne travaille pas seulement sur le savoir-faire mais aussi sur le savoir-être, ajoute Sara Gilbert. Il va challenger la personne pour l’aider à identifier et changer ses pensées limitantes. Il va lui permettre de sortir de sa zone de confort. C’est seulement à ce moment-là qu’elle peut progresser. »