Photo portrait de Nancy Hammond
Gracieuseté

Même après trois décennies passées dans l’industrie des services financiers et forte d’une carrière riche en réalisations et récompenses multiples, Nancy Hammond demeure une femme d’affaires humble et accessible.

Bien qu’elle n’ait jamais cherché les honneurs, Nancy Hammond a été récompensée à trois reprises jusqu’ici par des prix soulignant ses réalisations. Après avoir fait partie des 40 MBA du Québec de l’Association des MBA du Québec en 2013, elle a été nommée comme étant l’une des huit femmes incontournables de la Finance au Québec, par le magazine Premières en Affaires en 2014, alors qu’elle était vice-présidente à TD Assurance. La même année, l’Université Concordia l’a désignée MBA de l’année.

Et bien qu’elle évoque ces accolades comme étant des moments marquants de sa carrière, elle signale être davantage touchée lorsque des gens reviennent la voir des années plus tard pour la remercier de ses conseils. « Ces moments-là sont ceux qui me font le plus chaud au cœur », affirme celle qui est diplômée d’un Baccalauréat en commerce et d’une Maîtrise en administration des affaires de l’Université Concordia, en entrevue avec Finance et investissement.

Aujourd’hui vice-présidente régionale du Grand Montréal à la Sun Life, Nancy Hammond n’est plus en contact direct avec les clients, mais elle y retrouve encore son compte en termes de rapports humains. « Mes clients sont mes conseillers maintenant. Je dois prendre soin d’eux et de mon équipe de gestionnaire. Je fais en sorte qu’ils soient contents et aient tout le support nécessaire pour prendre soin de leurs propres clients », rapporte-t-elle.

Pas peur des défis

« Je n’ai pas peur de l’inconnu, j’ai une grande curiosité intellectuelle », explique celle qui après avoir travaillé 25 ans à différents postes de la Banque TD, et deux ans à la Banque Nationale, a rejoint la Banque Mondiale pour quelques années.

Elle qui avait l’habitude de gérer de grandes équipes de vente est alors passée du jour au lendemain de leader à compétiteur individuel. « D’un coup, je suis devenue juste responsable de moi-même », se rappelle-t-elle avec amusement.

Ce mandat était également très différent puisqu’elle travaillait soudainement dans le développement plus que dans les services financiers. « Lorsqu’on faisait notre bilan, nos métriques concernaient le nombre de PME ayant obtenu du financement, de même que le nombre de femmes entrepreneures et de nouvelles PME créées », relate-t-elle en évoquant des objectifs de développement socio-économique.

Mais si son mandat au sein de la Banque mondiale rejoignait parfaitement ses valeurs, Nancy Hammond n’a pas hésité à franchir le pas lorsque l’opportunité de rejoindre la Sun Life s’est présentée. « Ça me manquait de gérer une grande équipe et il s’agissait d’un très beau défi. La Sun Life est une compagnie pour laquelle j’ai toujours eu de bonnes pensées, car mon père y a travaillé 40 ans. C’est la Sun Life en quelque sorte qui a payé mes études et m’a procuré les valeurs que je défends aujourd’hui », affirme-t-elle.

Il s’agit d’ailleurs d’un beau retour du destin, puisque son père lui avait proposé d’intégrer sa pratique. Mais à l’époque, Nancy Hammond ne s’intéressait pas encore au secteur des assurances. « Les services financiers m’interpellaient beaucoup, mais moins les assurances. Toutefois, on mûrit, les idées mûrissent aussi et les opportunités se présentent », dit-elle.

Nancy Hammond affirme ainsi avoir été enchantée par la perspective de ce nouveau défi, bien qu’au moment d’accepter de relever ce nouveau défi, en juin 2020, elle ne connaissait pas encore vraiment le secteur de l’assurance vie. « J’amène mon leadership, mon sens des affaires, ma pensée stratégique, l’analyse, ma motivation et j’apprends le métier auprès de mon équipe », explique celle qui est convaincue que les meilleures équipes se nourrissent de la diversité des expériences de ceux qui les composent. « Je pense que rassembler les forces et points de vue de chacun fait en sorte qu’on est plus fort, que nos décisions sont meilleures et qu’on rassemble plus de monde. »

Elle avoue d’ailleurs que les rôles qu’elles aiment le plus sont ceux où elle peut à la fois miser sur son vécu et apprendre de nouvelles choses. « Ce sont les meilleurs rôles parce qu’on est en évolution constante, explique-t-elle. Et le monde est devenu si complexe qu’on ne peut plus être expert en tout. Il faut travailler en équipe et s’entraider. Si on ne demeure pas très résilient et à l’écoute de ce monde changeant, on passe à côté de plusieurs opportunités ».

Spécialisée dans l’implantation de nouvelles stratégies d’affaires

Considérant sa façon d’être à l’écoute et proche des gens, il est peu étonnant d’apprendre que Nancy Hammond est reconnue pour le développement et l’implantation de stratégies d’affaires nécessitant une transformation. Selon elle, pour implanter une stratégie efficace, il faut d’abord comprendre les enjeux et comprendre où est l’organisation dans son développement.

« Chaque organisation a un cycle de vie et une maturité organisationnelle différente. Il faut donc comprendre où se situe l’organisation à ce moment-là, les parties prenantes qui circulent autour et qui interagissent avec elle, et quels sont les facteurs qui influencent là où elle se trouve. Évidemment, il faut aussi comprendre où l’organisation veut se rendre et comment elle veut se différencier », déclare-t-elle. Un processus qui nécessite beaucoup de collaboration en d’engagement, d’après elle.

Nancy Hammond est ainsi engagée dans la mise à jour de la stratégie de la Sun Life afin qu’elle gagne davantage de part de marché au Québec. Elle partage notamment ce mandat avec son collègue Étienne Nadeau, vice-président de la région de Québec et ses environs, alors qu’elle est impliquée dans le Grand Montréal.

« On a décidé de diviser le marché en deux secteurs (Montréal et Québec) parce qu’il y a bien sûr des clients partout avec différents besoins, mais parce que la mise en œuvre peut se révéler un peu différente d’un secteur à l’autre. Par exemple, Montréal est un marché davantage multiculturel. Il est donc important de comprendre et de refléter chacun des marchés que nous desservons », rapporte-t-elle.

« On a fait une analyse du marché et là on met en œuvre différentes stratégies pour développer encore davantage les relations actuelles et aller chercher de nouvelles parts du marché. C’est très stimulant comme travail », témoigne-t-elle.

La Sun Life cherche constamment à être plus près de la réalité québécoise, et à devenir plus pertinente autant pour ses clients que pour ses conseillers. Dans le cadre de cette stratégie, la Sun Life compte notamment recruter davantage de conseillers. L’institution recherche ainsi des forces complémentaires pour soutenir son équipe et offrir aux clients une équipe « diversifiée et représentative de la population ».

Nancy Hammond précise que son premier rôle consiste à soutenir les conseillers afin qu’il puisse offrir les meilleurs services à leurs clients, particulièrement en ces temps de pandémie. « Le conseiller n’a jamais été aussi important dans la vie de nos clients, parce que les gens vivent des stress financiers. Les clients qui ont accès à un conseiller ont un niveau de stress moins élevé que ceux qui n’en ont pas, assure cette dernière. »

La Sun Life offrait déjà plusieurs ressources numériques comme Lumino Santé, une plateforme à travers laquelle les Canadiens peuvent trouver des professionnels de la santé, entrer en contact avec eux de façon virtuelle et s’informer sur des sujets liés à la santé. Toutefois, l’offre associée à ce type de services s’est multipliée.

Cette application, qui permet de faire notamment des réclamations en ligne, a été très sollicitée l’an dernier. Ce qui est aussi le cas de Ella, le coach numérique interactif de la Sun Life. En 2020, celle-ci a aidé à poser 1,2 million d’actions financières, en plus d’accompagner des clients lors de l’investissement de plus de 700 M$ dans des produits d’épargne, et la souscription de 1 G$ de produits d’assurance à travers le Canada.

« Ce sont quelques exemples de ce qu’on a pu faire pour notre clientèle », dit Nancy Hammond tout en précisant que la firme comptait bien continuer à prendre soin de ses clients et les aider atteindre une sécurité financière durable dans un mode de vie sain. Tout ceci, en tentant de maintenir sa place de second assureur du Québec.