Un petit personnage sur une échelle installant une étoile à côté de quatre autres étoiles.
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En 2015, il découvrait que les fonds choisis pour leurs bonnes performances (quatre ou cinq étoiles de Morningstar) cinq ans auparavant n’avaient que 39 % de chances de faire encore partie de cette sélection.

«L’écart de rendement entre les fonds survivants qui ont gardé leur note élevée et les autres qui l’ont perdue est énorme : en moyenne 290 points de base (pb) sur cinq ans [rendement médian de 9,9 % pour les survivants et de 6,9 % pour les autres]», indiquait-il dans son étude. En fonction de la catégorie d’actif du fonds, cet écart variait de 150 à 430 pb.

Jean Maltais a refait cette étude en 2021 et arrive à des conclusions semblables. En moyenne, un fonds sélectionné pour ses bonnes performances il y a cinq ans n’a que 46,7 % de chances de faire encore partie de cette sélection aujourd’hui.

Pour ce faire, il a analysé un échantillon de 7 763 fonds communs de placement (FCP) de toutes les catégories, vendus au Canada, versant des commissions et ayant une cote Morningstar au 1er janvier 2016 et au 31 décembre 2020.

Selon son expérience, un fonds bien noté perd ses galons pour diverses raisons. Ses performances passées étaient peut-être attribuables à la chance. Un membre clé de l’équipe de gestion a quitté la firme. Le fonds a peut-être augmenté ses frais et sa performance relative a diminué. Son style n’est plus à la mode. «L’anomalie de marché qu’il exploitait n’est maintenant plus profitable. À ce sujet, plus les marchés sont efficaces (par exemple, la Bourse américaine), plus la gestion active peine à ajouter de la valeur et plus la gestion passive prend son sens.»

D’où l’importance de diversifier et de réviser périodiquement son portefeuille. «Beaucoup de conseillers nous ont confié que, faute de temps, ils négligent souvent l’étape du suivi des performances. En effet, certains ont plus de 300 produits différents sous administration, ce qui devient impossible à suivre. Ce phénomène explique en partie que des fonds peu performants soient toujours en activité», explique Jean Maltais.

Finalytix offre un service indépendant qui permet d’évaluer trimestriellement la sélection de fonds des conseillers et de mesurer leur performance.