Une photo portrait de Stéphane Corriveau.
Gracieuseté

La pandémie n’a pas ralenti la croissance interne d’AlphaFixe Capital, ni empêché son président, directeur principal et chef de la conformité, Stéphane Corriveau, d’aider ses pairs à progresser.

Au 31 décembre 2020, AlphaFixe servait plus de 75 clients qui cumulaient des actifs sous gestion (ASG) de près de 7 G$. En septembre 2018, la firme comptait une soixantaine de clients et gérait près de 6 G$.

Bien que le jury du Top des leaders ait remarqué cette croissance, c’est surtout pour le travail de Stéphane Corriveau pour le Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ) au sein de Finance Montréal qu’il lui décerne une mention coup de cœur.

Le jury souligne que le dirigeant a «continué, malgré la pandémie, d’aider des gestionnaires émergents à obtenir des mandats d’investisseurs institutionnels par l’intermédiaire du PGEQ. La progression de sa firme est aussi notable.»

Stéphane Corriveau est également nommé finaliste dans la catégorie Sociétés de gestion indépendante.

«Nous devrions bientôt atteindre 350 M$ d’actifs sous gestion pour le PGEQ, prévoyait Stéphane Corriveau, en janvier dernier. Un chiffre inimaginable lors du lancement du programme, en 2016 !»

Le PGEQ vise à créer un cadre de mentorat pour les gestionnaires et ainsi accélérer leur développement, en leur accordant des mandats de gestion par l’entremise d’investisseurs institutionnels. Le programme bénéficie depuis février de près de 400 M $en ASG et du soutien des plus importants allocateurs d’actifs du Québec.

«Il y a beaucoup de talent au Québec et plusieurs gestionnaires désirent démarrer leur firme, sauf que la plupart ignorent comment cela fonctionne sur le marché, raconte Stéphane Corriveau. Chez AlphaFixe, nous considérons avoir bénéficié, à nos débuts, de l’appui de la communauté pour lancer notre firme, et c’est cela qui nous a menés à nous impliquer.»

Lire aussi: L’ascension d’un leader

Sébastien Rhéaume, cofondateur d’AlphaFixe, et Stéphane Corriveau en ont parlé avec Vital Proulx et Robert Brunelle, de la firme Hexavest, qui a connu du succès par l’intermédiaire de programmes de gestionnaires émergents aux États-Unis. C’est ce modèle qui est reproduit dans le PGEQ.

Le programme poursuit sa recherche d’investisseurs institutionnels afin d’accorder des mandats. Le 8 février, le PGEQ annonçait la sélection de la firme Evovest pour la gestion d’un mandat en actions mondiales. «Ce qui est bien, c’est que les firmes qui graduent du PGEQ attirent souvent l’attention des investisseurs institutionnels. On constate aussi l’arrivée de nouvelles petites firmes très intéressantes dans le marché, ce qui rend les choses très dynamiques», dit Stéphane Corriveau.

Avec son équipe d’AlphaFixe, il n’a pas chômé en 2020. «Je croyais que l’attribution de nouveaux mandats dans le secteur serait mis sur pause en raison de la pandémie. Mais nous avons été retenus pour sept finales, et nous en avons remporté six au cours de cette période !»lance-t-il.

Il évoque aussi le lancement cette année de différents produits, dont principalement un produit «obligations BBB et obligations à rendement élevé», qui combine déjà 50 M$ en actifs.

AlphaFixe signale également le succès de son fonds d’obligations vertes lancé en novembre 2017, le premier en son genre au Canada, selon Stéphane Corriveau. Son ASG est aujourd’hui évalué à près de 500 M$. La solution se décline en fonds négociés en Bourse (FNB), en partenariat avec Investissement Banque Nationale depuis janvier 2020.

«C’est l’économie du futur, les investisseurs en demandent et on aime ça, car nous continuons d’être reconnus comme des leaders et experts dans le domaine de l’investissement responsable», affirme Stéphane Corriveau.

Optimiser le temps

Bien qu’il ait fréquenté les bureaux d’AlphaFixe seulement une fois toutes les trois semaines en moyenne depuis le début de la pandémie, Stéphane Corriveau affirme avoir pleinement optimisé son temps.

«Je ferme un Zoom et, 20 minutes après, j’en recommence un autre. En temps normal, je devrais faire une rencontre à Québec et une autre à Saint-Jérôme, ou à Montréal. Ça serait physiquement impossible de tenir ces rencontres dans la même journée en raison du déplacement en voiture.»

Si les bénéfices d’avoir recours à la téléconférence lui paraissent évidents, quelques ajustements ont été nécessaires.

Plutôt que de se contenter d’effectuer des présentations, installée derrière un bureau, l’équipe d’AlphaFixe a choisi d’aménager «une sorte de studio, doté d’une bonne caméra».

L’initiative s’est traduite par des présentations dynamiques, livrées debout devant un énorme téléviseur sur lequel les données évoquées s’affichaient. «Ça nous a permis de nous démarquer!»