Les régulateurs se désintéressent totalement de la capacité de payer des conseillers.

Le régulateur devrait toujours considérer le coût des mesures et, avant de les proposer, en évaluer le rapport coûts/bénéfices.

Leurs décisions sont toujours prises en faveur des grosses entreprises.

Il y a trop de réglementation. Est-elle efficace et pertinente ?

Épargne collective

Beaucoup de la règlementation de l’AMF et l’ACCFM ne suit pas les changements et la réalité de l’industrie. Ils sont lents à répondre. C’est très pénible et ardu.

Le fardeau de la réglementation imposé par l’AMF et l’ACCFM est un peu lourd par rapport à ce que ça coûte et les bénéfices que ça rapporte.

L’AMF ne tient pas compte du coût de ses politiques, à cause de son manque de compétence et de sa compréhension de l’industrie.

Les régulateurs ne tiennent pas vraiment compte de l’impact financier très important de leurs politiques. Ça représente un budget trop élevé pour les petites institutions, ce qui n’est pas équitable, car ça met leur survie en péril.

Les régulateurs devraient contextualiser chaque situation et avoir plus d’empathie pour la réalité des courtiers.

L’AMF ne fait que nous rajouter de la bureaucratie. La CSF fait la même chose, à un moindre degré.

La réglementation est en constante augmentation, mais les impacts financiers sont considérables sur l’industrie.

Les régulateurs sont équitables avec les petites firmes.

L’ACCFM a besoin d’une refonte. Ils travaillent en vase clos et sont déconnectés.

Ils devraient nous laisser absorber les récents changements règlementaires avant d’en faire de nouveaux et prendre le temps de comprendre l’impact des changements des 10 dernières années.

Toute la tarification de l’AMF est trop chère.

Plein exercice

L’an dernier, nos coûts de conformité ont augmenté de 30 %. Les coûts réglementaires et les coûts technologiques qui en découlent rendent la rentabilité plus difficile pour les petites firmes. Le problème est que les clients vont en faire les frais.

Les régulateurs devraient diminuer les exigences réglementaires pour les petites firmes, et les adapter à celles-ci.

Les régulateurs n’ont aucune conscience de l’impact financier de leurs politiques. Ils ne font que suivre leur programme.

Souvent, les réglementations sont très couteuses et les petites firmes sont pénalisées. MRCC 2 a coûté très cher, notamment sur le plan de l’informatique.

Nous ne voyons rien à améliorer, tout est parfait pour l’instant.

Pour les petites firmes, on évalue mal les coûts de la réglementation, en termes d’argent, de ressources humaines et de temps accordé.

Les efforts réglementaires sont mal ciblés et très coûteux.

Les frais imposés par l’AMF sont inéquitables.

Que pensez-vous des propositions de la consultation sur l’option d’abandonner les commissions intégrées ?

Assurance

Je suis pour une modification du système de rémunération et non une abolition des commissions.

Je suis contre. Ça va pénaliser les petits investisseurs.

Ça aura un grand impact sur le petit investisseur qui perdra l’accès aux conseillers. Ça nuira à la relève. Ça éliminera les indépendants au profit des grandes firmes qui pourront offrir de gros salaires. Ça engendrera aussi pour nous des frais de gestion.

Cela va tuer les petits représentants et nuire aux petits investisseurs.

Nous sommes pour l’abolition.

Cette initiative n’est pas viable et n’est pas à l’avantage du client. Ce qui est envisageable est l’abolition de la commission à la vente.

Nous ne sommes pas concernés, puisqu’on est payé sur honoraires.

Je suis contre. Il y a moyen de divulguer ces commissions sans avoir à les abandonner.

C’est vraiment exagéré. On joue avec le chèque de paie des conseillers, mais aussi avec la valeur des fonds de pension. Il y a un risque de déclencher une guerre des prix qui se fera au détriment des petits joueurs et donc en faveur des gros. À long terme, le client n’aura rien à gagner dans tout cela. On risque de réduire le choix de produit pour le client.

Ce n’est pas logique, le plus important est d’apporter plus de clarification, c’est une question d’éducation des clients. On doit les aider à prendre conscience des frais.

Épargne collective

Je suis plutôt pour, mais déchiré. L’adaptation sera difficile.

Il faut retirer les commissions, parce qu’il y a trop de firmes qui s’enrichissent sur le dos des gens.

Je suis contre. Il y a moyen de remanier les choses sans les éliminer. Cette approche n’est pas la bonne.

Dans un souci de transparence, ça devrait être aboli, car ça place moins le conseiller en conflit d’intérêts.

Je suis opposé à la modification des modes de rémunération. Les commissions intégrées ont leurs avantages et inconvénients. L’avantage est qu’elles n’ont pas à être négociées avec le client. Par conséquent, on maximise son temps d’intervention pour approfondir le dossier client et bien le servir.

Les commissions devraient être retirées, parce qu’il y a de la rémunération cachée et ce n’est pas dans l’intérêt du client.

C’est une grosse perte de temps et d’argent. C’est un gros exercice qui au bout de la ligne, pourrait peut-être démontrer un semblant de transparence auprès de la clientèle. Mais à un moment donné, il faut que les gens soient rémunérés. L’impact de ça ? Il n’y aura plus de conseillers indépendants, il restera seulement de gros joueurs. Moins de concurrents, donc moins d’options pour le client : c’est un couteau à double tranchant.

La consultation est nécessaire, car beaucoup d’enjeux sont importants pour le public.

Je suis contre. Il y a moyen de remanier les choses sans les éliminer. Cette approche n’est pas la bonne.

Plein exercice

Ce sera négatif pour l’industrie, ça n’apportera rien contre les conflits d’intérêts et ce sera au détriment des petits investisseurs qui n’auront plus accès aux services.

Les petits comptes de moins 25 000 $ seront des clients orphelins.

Il faut faire attention : on risque de mettre en péril la relève de l’industrie et les petits clients.

Je suis pour l’abolition. Trop de clients qui ne comprennent pas ce qu’ils doivent à leurs conseillers.

Ce serait équitable pour le client que les commissions soient abandonnées, afin que ça réponde vraiment au besoin du client et que ce ne soit pas un produit qui occasionne une commission plus élevée, pour le bien du conseiller.

La commission de suivi doit rester. Les frais d’acquisition reportés doivent partir.

Quels changements éventuels seraient nécessaires chez les régulateurs ?

Assurance

L’AMF devrait s’harmoniser des activités avec la CSF. Celle-ci n’a pas de raison d’exister et devrait être absorbée par l’AMF.

L’AMF devrait défendre mieux l’image des membres de l’industrie et diminuer les frais pour le Fonds d’indemnisation des services financiers.

L’AMF devrait avoir plus d’écoute pour protéger l’industrie pour le bien du petit client. Quant à la CSF, elle s’améliore notamment dans la gestion des dossiers disciplinaires.

L’AMF devrait aller à la rencontre des consommateurs avant de règlementer : ils en ont assez de la paperasse ! La CSF devrait défendre les membres de l’industrie.

L’AMF devrait accorder plus de soutien aux petites firmes. La CSF devrait avoir plus d’influence sur l’AMF et avoir son mot à dire à propos de la réglementation qui arrive.

L’AMF devrait faire de la prévention plutôt que jouer à la police. La CSF ne devrait plus donner de cours pour le respect de la déontologie.

Pour la CSF, il est temps de remettre en question de son existence et son utilité. L’AMF devrait déléguer certaines responsabilités à l’ACCFM.

Épargne collective

L’AMF doit assurer la pérennité des petites et moyennes firmes. Elle devrait prendre du recul et laisser respirer le secteur entre deux réformes.

Il faut réduire le prix des permis et maintenir la structure de rémunération en épargne collective.

L’AMF doit être plus sensible à l’impact de la réglementation sur les cabinets et les conseillers. La CSF devrait revoir le processus disciplinaire avec un jugement plus accru basé sur la véracité des plaintes des clients. Et aussi, arrêter de traiter les plaintes entre conseillers. L’ACCFM doit aussi mieux comprendre l’impact de leur réglementation et remédier au manque de proximité.

L’AMF doit bien penser la règlementation pour que la transparence ne devienne pas un problème pour les petits clients.

Le règlement sur les titres présumés similaires à ceux de planificateur financier n’a pas de raison d’être, parce qu’il empêche les Pl. Fin. d’exporter leur expertise québécoise. À la CSF, les Pl. Fin devraient avoir un qualificatif d’agrément dans leurs titres comme «Pl. Fin agréé». Aussi, la CSF devrait pouvoir encadrer les cabinets de distribution de produits et services financiers.

Avant de bombarder l’industrie de règlementation, les régulateurs doivent lui donner le temps de respirer.

Le personnel de l’AMF doit être mieux formé et ne plus être réactif, mais proactif. Il faut aussi plus de soutien sur le plan des relations d’affaires.

L’AMF devrait être plus à l’écoute des professionnels. La CSF et l’ACCFM donnent un bon service.

L’AMF, la CSF et l’ACCFM devraient être plus concrets, mieux vulgariser leurs actions pour le public et utiliser plus les moyens technologiques.

Plein exercice

L’OCRCVM doit avoir une vision plus claire de la perception du public par rapport à la rémunération des firmes.

L’AMF devrait apporter des éclaircissements dans les titres.

L’AMF et l’OCRCVM devraient avoir plus de transparence dans la mise en application réglementaire, notamment pour les exemptions.

Les régulateurs devraient engager des gens qui ont baigné dans le milieu du marché financier, qui ont une expertise et qui pourraient concilier l’expérience et la théorie.

L’AMF devrait avoir plus de rapidité à délivrer les permis. L’OCRCVM devrait raccourcir les délais de mise en application des changements.

L’AMF et l’OCRCVM devraient être plus à l’écoute des conseillers et pas seulement penser à protéger les clients au détriment de l’industrie qu’ils mettent sous la menace.

Ils doivent s’adapter sur l’importance et la réalité québécoise, de la nature de l’industrie.

En décembre, les ACVM ont montré du doigt une vingtaine de conflits d’intérêts découlant des pratiques de rémunération des représentants. Envisagez-vous de changer vos politiques de rémunération ?

Assurance

Non. Nous n’allons rien changer.

Oui, nous sommes en train de réfléchir à un autre régime de rémunération et d’intéressement.

Non. Pas de changement.

Nous ne sommes pas concernés.

Oui. C’est au stade de l’étude.

Non. Elles sont appropriées telles quelles.

Épargne collective

Non. Nous respecterons la règlementation.

Oui, si on est obligés. Sinon, on ne s’en occupera pas. La rémunération est bien correcte comme elle est. Ils font que brasser de la merde pour rien. Ça va très bien en ce moment, pourquoi les changer ?

Non. Les clients sont mieux protégés avec le système existant.

Actuellement, les institutions financières et les firmes de distribution révisent intensément leur politique de rétribution et leurs modèles d’affaires de manière à desservir les petits clients par Internet sans l’aide de conseiller. Ceci implique des investissements considérables en informatique pour arriver à une offre de service complète par internet. Nul doute que le nombre d’emplois dans le secteur financier sera en diminution.

Plein exercice

Nous faisons assez de contrôle pour éviter les problèmes.

Sur le fond, cela est valable. Mais, le ton dans l’avis est un peu trop accusateur.

Pas pour l’instant.

recueillis par nos sondeurs