La responsabilité fiduciaire peut-elle aller jusqu'à l'obligation d'abandonner des fonds peu performants ? Mais comment se définit la «mauvaise» performance ? Ces questions se posent à la suite de l'audacieuse proposition d'un organisme australien de réglementation d'institutions financières et de caisses de retraite. Fin août, la vice-présidente de l'Australian Prudential Regulation Authority (APRA) a signalé que les administrateurs de caisses de retraite devraient agir de façon radicale en cas de mauvais rendements persistants de fonds, de frais trop élevés ou de sorties soutenues de capitaux. Si ces administrateurs ne peuvent pas prouver qu'ils ont pris des mesures correctrices dans un délai «raisonnablement court», l'APRA indique qu'elle pourrait alors les forcer à effectuer des fusions de fonds ou à transférer les actifs vers des fonds plus performants (https://tinyurl.com/yarx93l9). Selon le quotidien Sydney Morning Herald, les fonds visés se situent dans le dernier quartile en ce qui a trait aux rendements et aux frais (https://tinyurl.com/yba9cfuo). L'éditeur de la publication australienne Investor Strategy News soulève le problème de la mesure de la performance : il estime que les organismes de réglementation ne devraient pas se mêler de stratégies d'investissement (https://tinyurl.com/y9tow494).
Ivanka Trump souhaite inspirer les femmes de carrière qui veulent une vie active avec l'équilibre travail-famille, la maximisation de leur influence au travail et, parfois, la direction d'entreprise. Propriétaire d'une gamme d'articles de mode, très présente dans les médias et sur Internet, la fille aînée du président Donald Trump est également conseillère attitrée de son père. À ses yeux, il suffit de vouloir pour pouvoir. Son livre regorge ainsi de conseils volontaristes de type «Soyez l'architecte de votre vie !» Plusieurs de ses conseils se défendent bien, comme ceux qui portent sur l'art de la négociation. Dans l'ensemble, les critiques américains n'y sont pas allés de main morte. Une journaliste du Washington Post estime que ce livre pour les «femmes qui travaillent» est signé par une femme qui n'a pas travaillé fort pour l'écrire (https://tinyurl.com/ycfpbnpg) ! Les lecteurs d'Amazon n'ont pas été plus tendres et ne lui ont donné que deux étoiles sur cinq. Ivanka Trump n'est certainement pas une féministe militante. Toutefois, cette publication répond aux critères de base de la florissante industrie américaine des livres d'inspiration et elle trouvera son public.
Chroniqueur au prestigieux Financial Times, Edward Luce ne fait pas dans la dentelle : la démocratie parlementaire serait en danger de mort. Depuis le début des années 2000, une vingtaine de pays ont quitté l'orbite de la démocratie. Mais le pire est à venir, car avec l'élection de Donald Trump, l'ennemi serait désormais à l'intérieur de la citadelle. Les États-Unis, incarnation de l'espoir de la liberté et d'un avenir meilleur, risquent de rejoindre les ennemis du progrès. «Les incendiaires sont devenus responsables du service de protection contre les incendies», dit l'auteur. Chiffres à l'appui, Edward Luce explique cette trajectoire par l'érosion des classes moyennes américaines (fin de la mobilité sociale, baisse dramatique du pouvoir d'achat, diminution de l'espérance de vie et hausse de l'usage des drogues chez les Américains blancs non fortunés, etc.). Il en résulte un profond ressentiment à l'égard des échanges économiques mondialisés et de l'immigration. À défaut d'une forte croissance du PIB, les politiques traditionnelles de consensus sont maintenant impossibles à atteindre. Ce qui nous attend ? Le chaos et la guerre contre la Chine, à moins que de nouvelles élites ne réussissent à toucher ces classes moyennes en train de quitter le vaisseau de la démocratie.
La Financière Sun Life (FSL) a conçu un outil marketing qui montre que les clients d'assurance de soins de longue durée (ASLD) peuvent être relativement jeunes et en avoir besoin durant de nombreuses années. Les 10 cas présentés proviennent de données réelles issues de la riche expérience de FSL. Ainsi, un homme de 54 ans ayant un début précoce de démence résultant de la détérioration de ses facultés mentales a dorénavant besoin d'aide pour accomplir au moins deux activités de la vie quotidienne (se laver, se vêtir, se déplacer, se nourrir, aller aux toilettes, être continent). Il est bénéficiaire d'ASLD depuis deux ans et le versement de prestations se poursuit. Atteint de la maladie de Parkinson, un homme de 74 ans touche ces prestations depuis quatre ans et sept mois. Un homme de 94 ans ayant eu une maladie vasculaire périphérique avec amputation au-dessus du genou est bénéficiaire d'ASLD depuis deux ans et quatre mois. Selon des données nord-américaines citées par FSL, l'âge moyen à la demande de prestations est de 79 ans et la durée moyenne d'un règlement est de trois ans (https://tinyurl.com/yd4l2o4r).
Fin juillet, Manuvie a fait passer la tarification accélérée à une vitesse supérieure. Les clients de 18 à 45 ans pourront souscrire, sans examens biométriques, jusqu'à 1 M$ en montants de couverture d'assurance vie temporaire et permanente, y compris le produit Synergie, qui combine vie, invalidité et maladies graves. La limite précédente était de 40 ans. L'assureur explique l'élargissement aux 45 ans par les progrès de l'analytique, soit l'intelligence artificielle et les croisements de données informatisées de nombreuses années de souscription. La tarification accélérée élimine les examens paramédicaux et biométriques (signes vitaux, bilans sanguins et analyses d'urine). Toutefois, ces examens demeurent s'il y a antécédent de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral (AVC), de cancer ou de diabète. Ils sont également requis s'il y a eu trois infractions au Code de la sécurité routière au cours des 24 derniers mois ou dans le cas d'accusation, depuis 10 ans, de conduite avec facultés affaiblies. «Le nombre de titulaires de contrats d'assurance vie est à son niveau le plus bas des 30 dernières années. Nous devons raccourcir nos délais de traitement, en particulier pour la génération Y», signale Manuvie.
Après avoir éliminé en janvier dernier son produit d'assurance vie universelle (VU) Sommum, Desjardins Assurances a mis en marché une nouvelle gamme de polices d'assurance vie universelle Temporaire 10 ans, Temporaire 20 ans et Temporaire à 100 ans. Le capital assuré se situe entre 25 000 $ et 10 M$. Plus simples et moins coûteux que Sommum, ces produits ciblent plus particulièrement les marchés des gens aisés et des chefs d'entreprise. Desjardins fait valoir que ces VU donnent la possibilité d'augmenter la valeur du patrimoine à l'abri de l'impôt et d'accéder à l'épargne accumulée en cas de maladie grave, d'invalidité ou de perte d'autonomie, ce qui répond aux besoins des personnes aisées ayant maximisé leurs cotisations aux REER, CELI et REEE. Desjardins ajoute que ces produits permettent aux chefs d'entreprise de transférer à leurs héritiers des «bénéfices non répartis avec des conséquences fiscales minimales». L'assureur signale que les clients ne paieront pas de frais d'administration sur les retraits après les cinq premières années, ce qui se distinguerait par rapport à l'industrie (https://tinyurl.com/y83aaqjj).
L'assureur Empire Vie a lancé une nouvelle version de son site destinée aux conseillers. Tout d'abord, les assistants des conseillers peuvent dorénavant créer des profils en ligne afin de faciliter la réalisation de tâches administratives. De plus, une nouvelle fonction de clavardage a été mise en place afin, selon la direction, de répondre plus aisément aux questions des conseillers. Mais cette fonction est-elle vraiment utile ? Pas de l'avis de Manuvie, qui a retiré, le 30 juin, le clavardage de sa proposition électronique. Selon Manuvie, «les conseillers n'utilisaient que très peu le clavardage en ligne, et parfois pour les mauvaises raisons». Le succès du clavardage chez Empire sera à suivre. Par ailleurs, l'assureur signale que la livraison par courriel de contrats aux clients répond à une forte demande. À la mi-juin, près de deux contrats d'assurance sur trois (62 %) issus de la plateforme de propositions d'assurance vie Rapide & Complet ont été livrés par courriel. Le délai de livraison est d'un jour ouvrable après soumission d'une proposition approuvée automatiquement dans le cas de clients de 18 à 45 ans pour des couvertures maximales de 499 999 $.
En matière de fonds d'investissement, les coûts élevés ne sont pas synonymes de qualité. Les économies d'échelle ne se rendent pas jusqu'aux consommateurs. Les systèmes de transaction de fonds en ligne ne sont pas aussi économiques qu'ils devraient l'être. L'indexation cachée est trop répandue. Telles sont les principales conclusions d'une enquête de 18 mois menée par le régulateur britannique, la Financial Conduct Authority (FCA), auprès de l'industrie britannique des fonds d'investissement. La FCA a incité l'industrie à être davantage transparente concernant les frais et à établir de nouvelles méthodes de comparaison de fonds (https://tinyurl.com/gtlws6n). L'industrie londonienne de la gestion d'actif n'a pas réagi avec enthousiasme. Sous le titre éloquent «Investment giants panic over report by watchdog», le quotidien Daily Mail signale l'intensité inhabituelle du lobbying de l'industrie auprès du régulateur (https://tinyurl.com/ydhve6jb). Le quotidien Daily Telegraph rapporte que les associations de manufacturiers de fonds ont prévenu la FCA que la compétitivité de la City était en danger. À l'heure du Brexit, alors que les firmes financières londoniennes sont courtisées de toute part, ce n'est pas le moment, disent-ils, de faire du zèle (https://tinyurl.com/ydbpkkqs).
C'est en 2008, au coeur de la crise des prêts hypothécaires à risque (subprimes), que fut dévoilée la fraude de Bernard Madoff, la plus grande pyramide de Ponzi de l'histoire.
L'association professionnelle britannique Personal Finance Society (PFS) recommande aux conseillers de ne pas faire affaire avec les clients qui refusent de suivre leurs recommandations.