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Les fonds ayant moins de six ans d'existence font meilleure figure que les fonds établis depuis longtemps, du moins aux États-Unis. Telle est l'étonnante conclusion d'une recherche qui a porté sur 3 125 fonds d'actions américaines entre 1979 et 2011, affichant au moins 15 M$ d'actif. Selon ces chercheurs, les fonds qui existent depuis moins de trois ans enregistrent des gains annuels moyens de 0,9 % supérieurs aux fonds qui existent depuis plus de 10 ans. Et ceux qui ont entre trois et six ans affichent une performance annuelle moyenne supérieure de 0,5 % par rapport aux fonds qui ont plus de 10 ans. Explication : les marchés bougent très vite et les jeunes gestionnaires de portefeuille bénéficieraient de connaissances plus «fraîches» que leurs collègues d'expérience, basées sur les recherches les plus récentes et des outils d'analyse plus sophistiqués. Cependant, ce type d'avantage s'estompe assez vite, puisque les nouvelles stratégies finissent par être copiées et éventuellement par être remplacées par d'autres stratégies plus récentes et innovatrices (http://tinyurl.com/l8nx7ta).

  • 1 août 2014 1 août 2014
  • 00:00

Un nouveau venu a fait son entrée le 26 mai dernier dans le marché de l'assurance maladies graves à émission simplifiée. Lancée par Assurance vie Équitable du Canada, Protection santéclair couvre quatre maladies : crise cardiaque, accident vasculaire cérébral, cancer et chirurgie coronarienne. Ce produit à primes garanties ne comporte pas d'examen médical ou paramédical, et la somme assurée se situe entre 10 000 et 50 000 $. Offert avec l'assurance vie sur une tête, Protection santéclair comporte deux types de régimes : 10 ans renouvelable jusqu'à 75 ans et uniforme jusqu'à 75 ans. Le client peut aussi choisir un avenant facultatif de remboursement des primes au décès ou à l'expiration. L'assureur affirme qu'en raison du processus de souscription simplifiée, la plupart des contrats sont établis en deux jours à condition que les exigences soient soumises avec la proposition d'assurance. Équitable a mis en ligne un calculateur pour donner une idée du montant d'assurance maladies graves souhaitable selon les situations particulières des clients (http://tinyurl.com/lfmpwuh).

  • 1 août 2014 1 août 2014
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Lorsque la gestionnaire étoile Patricia Perez-Coutts a quitté la direction du Fonds des marchés émergents d'AGF en 2012, le navire a tangué. À tel point que ce fonds avait alors subi des sorties nettes de 120 M$, principalement lors des 45 journées qui ont suivi son départ (http://tinyurl.com/k9lm442). Afin d'éviter la ruée des investisseurs lors des inévitables sorties des gestionnaires de portefeuilles, les manufacturiers de fonds favorisent maintenant la direction collégiale. Selon une recherche, plus de sept fonds d'actions américaines sur dix sont pilotés par des équipes d'au moins deux gestionnaires, comparativement à trois sur dix en 1992. En outre, un fonds sur quatre est maintenant dirigé par au moins quatre gestionnaires, ce qui était rare il y a seulement une vingtaine d'années. Les résultats de cette approche collégiale sont prometteurs. Les frais de gestion sont moins élevés et leurs rendements sont jusqu'à 1 % supérieurs à ceux des fonds dirigés par un seul gestionnaire. Cela s'expliquerait par le plus grand partage de l'information et par une prise de décision qui élimine les coups de coeur et l'émotion. Les chercheurs font aussi remarquer que la volatilité est moins élevée lorsqu'il y a au moins une femme au sein de l'équipe de direction (http://tinyurl.com/pv9rht8).

  • 1 août 2014 1 août 2014
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Le tiers de l'actif recueilli par les fonds communs américains gérés de façon active ne serait, en réalité, qu'une imitation des indices, affirme un ancien professeur de l'Université de New York devenu gestionnaire de portefeuille chez BlackRock. Ce type de fonds, dit-il, est à proscrire, puisque ses coûts sont supérieurs à ceux des fonds indiciels, mais sans ajout de valeur. En revanche, poursuit-il, les gestionnaires de portefeuille qui dirigent leurs fonds de façon réellement active battent leurs indices de référence d'environ 1,26 % par année, nets de frais. Ce sont, typiquement, des sélectionneurs de titres (stock pickers). L'ancien professeur newyorkais se dit très sceptique quant à la capacité des gestionnaires de portefeuille à repérer les secteurs qui ont le vent dans les voiles, ce qui s'appelle l'«allocation tactique». Il conseille aux investisseurs de cerner les meilleurs sélectionneurs de titres et d'inclure des fonds indiciels à leurs avoirs. «Évitons les fonds du milieu, ceux qui ne font qu'imiter les indices», suggère-t-il (http://tinyurl.com/l5rdocc).

  • 1 août 2014 1 août 2014
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Chaque fois que la probabilité de perdre leur emploi augmente de 10 %, les Américains se disent prêts à réduire leurs dépenses discrétionnaires de 2 %. Autrement dit, s'ils pensent qu'il y a une chance sur deux qu'ils perdent leur gagne-pain, ils réduiront alors de moitié leurs dépenses en restaurants, en vêtements et en sorties (http://tinyurl.com/n25jmya). Voilà qui fait réfléchir sur la nécessité d'étoffer son bas de laine. Une autre façon d'augmenter l'épargne consiste à penser à la retraite. Selon Fidelity, afin de ne pas épuiser son magot en 25 ans, les nouveaux retraités devraient avoir mis de côté au moins huit fois le montant de leur dernier salaire annuel. De façon plus précise, Fidelity estime qu'à 35 ans, on devrait avoir économisé une fois son salaire annuel ; à 45 ans, trois fois ; et à 55 ans, cinq fois (http://tinyurl.com/lgkpnlk). La banque Natixis propose une autre formule de calcul d'épargne-retraite. Par exemple, un individu qui gagne 100 000 $ devra avoir économisé cette somme 2,2 fois à 40 ans, 3,9 fois à 50 ans et 6,7 fois à 60 ans (http://tinyurl.com/n8j6r7o). Mais comme les lecteurs de ce journal le savent, ces formules servent avant tout à entrer en conversation avec des clients actuels et potentiels. Et en cela, elles sont très utiles !

  • 1 juillet 2014 1 juillet 2014
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Les gens qui perdent leur emploi et qui en viennent à connaître les affres de la pauvreté en restent marqués à vie. Ils ont perdu la capacité à être suffisamment heureux. «La chute de revenus qui mène à la pauvreté ne s'oublie pas», constatent les auteurs d'une enquête menée auprès de 42 500 Allemands entre 1992 et 2010. Ils ajoutent que les effets de ce déclassement social sont aussi marquants que ceux d'une séparation. Car même s'ils remontent l'échelle sociale, les anciens pauvres restent fondamentalement inquiets et angoissés face à l'existence (http://tinyurl.com/l4zur3b). Par contre, bonne nouvelle pour ceux qui n'ont pas connu cette pente savonneuse : on peut constamment améliorer sa capacité à être heureux. Une enquête britannique montre en effet qu'il est possible de s'entraîner à être heureux, comme on s'entraîne à être meilleur au golf. La clé : faire des efforts pour aider les autres ; investir du temps dans les relations qui comptent ; s'accepter tel que l'on est ; faire de l'activité physique (http://tinyurl.com/kvtulye).

  • 1 juillet 2014 1 juillet 2014
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Charlie Munger, l'acolyte de Warren Buffett, pense que les grandes idées finissent toujours par s'interconnecter. C'est pourquoi, dit-il, les investisseurs à succès s'intéressent à plusieurs disciplines scientifiques comme les mathématiques, l'économie, la psychologie et même la philosophie et l'ingénierie (http://tinyurl.com/ldqouyv). Devrait-on alors s'étonner de ce que des écoles de gestion de plus en plus nombreuses enseignent dorénavant Platon, Marx et Kant ? Car telle est la tendance de l'heure dans ces lieux de formation des leaders de demain, à tel point que le Wall Street Journal déclare : «Attendez-vous à davantage d'idées abstraites dans les écoles de gestion» (http://tinyurl.com/qan2ak7). Un gestionnaire d'actif américain, Robert G. Hagstrom, a développé ce point de vue dans son livre Investing: The Last Liberal Art (New York, Columbia University Press, 2013, 201 p.) Il y fait l'éloge de la culture générale - littérature comprise ! - et affirme qu'elle est l'outil par excellence pour mieux comprendre les marchés, considérés comme un système biologique à la fois complexe et irrationnel.

  • 1 juillet 2014 1 juillet 2014
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SSQ Groupe financier a mis en marché l'assurance compassion. Destiné aux adhérents de régimes collectifs, le produit permet de cesser temporairement de travailler afin d'accompagner un proche gravement malade. Les périodes d'aide financière peuvent être morcelées. Par exemple, l'individu qui accompagne un membre de sa famille en fin de vie recevra jusqu'à 6 semaines de prestations à l'intérieur d'une période maximale de 26 semaines. Par ailleurs, l'avenant maladies graves offre dorénavant des produits individuels des gammes Tempo (10, 20, 70), Vie entière (20, 100) et Temporaire 100. Cet avenant comporte un montant de 20 000 $ s'appliquant à trois maladies. Il est automatiquement accordé lorsque la couverture vie est approuvée à taux régulier. Par ailleurs, les primes d'assurance maladies graves ont augmenté de 3 % en moyenne à la mi-avril. La hausse la plus importante touche la T100 libérée 20 ans. Parallèlement, la commission de première année du produit d'assurance maladies gravesT20 est passée à 50 %. Enfin, les primes des produits Tempo Plus, Tempo 10, Tempo 20, Tempo 70, Vie entière 20, Vie entière 100 et Temporaire 100 ont diminué de 1 à 2 % en moyenne.

  • 1 juillet 2014 1 juillet 2014
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Selon un sondage, deux tiers des détenteurs du titre de CFA pensent que la rémunération axée sur le volume des ventes entraîne des conflits d'intérêts. Toutefois, seulement 15 % d'entre eux croient que l'interdiction pure et simple de ce mode de rémunération suffirait à éliminer ces conflits. Faisant référence aux expériences britannique, australienne et américaine, le CFA Institute s'oppose à la rémunération sur honoraires, puisqu'elle empêcherait des consommateurs peu fortunés de voir un conseiller. Le CFA Institute suggère plutôt d'abolir les commissions basées sur le volume des ventes et d'implanter des grilles de commissions uniformes, en pourcentage des frais de gestion, qui s'appliqueraient à tous les produits d'une même catégorie. C'est à cette condition que le système de rémunération des conseillers permettra d'éviter le problème des ventes abusives en produits d'investissement, selon le CFA Institute (http://tinyurl.com/k4j7vxb).

  • 1 juillet 2014 1 juillet 2014
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«Plusieurs investisseurs pensent que les retraités anonymes et les collégiens en pyjamas sont plus crédibles que vos propres experts», écrit un lecteur de Barron's à un des chroniqueurs du magazine. Ce lecteur critiquait les soi-disant experts des sites financiers TheStreet et Seeking Alpha (http://tinyurl.com/m3ehc9f). Or, une récente étude semble donner raison au lecteur du Barron's. Des chercheurs ont examiné 100 000 articles et commentaires publiés de 2005 à 2012 sur Seeking Alpha, un site consulté par un million de visiteurs uniques. Écrits par des inconnus, les articles sont rémunérés 10 $ par 1 000 pages vues, ce qui peut représenter 500 $ par article. En principe, cela encourage la qualité, puisque plus on est lu, plus on fait d'argent. Et selon les chercheurs, les experts anonymes de Seeking Alpha font de meilleures prédictions boursières que les journalistes de Dow Jones, une agence de presse rattachée au Wall Street Journal (http://tinyurl.com/mhekzyw). Mais attention ! Seeking Alpha vient de reconnaître que certains contributeurs avaient été payés en sous-main pour faire monter le cours de certains titres, surtout ceux de sociétés de biotechnologie. Seeking Alpha a ainsi retiré une centaine d'articles déjà publiés (http://tinyurl.com/pggr36v).

  • 1 juillet 2014 1 juillet 2014
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