Tout laisse croire que l'univers de l'assurance de personnes n'échappera pas à l'application de nouvelles règles touchant la divulgation de la rémunération des conseillers, comme c'est le cas dans le secteur des valeurs mobilières.Dans ce cas, la structure de commissions high and low pourrait alors perdre du terrain au profit des commissions nivelées.
BMO Assurance a instauré en décembre de nouvelles tranches de taux aux polices à taux de coût d'assurance nivelé de la Gamme Dimension. Selon la direction, ces tranches de taux sont «considérablement plus avantageuses» pour les montants de capital assuré d'au moins 500 000 $, et ce, pour toutes les tranches d'âge. Les polices d'assurance vie universelle de la Gamme Dimension offrent plus de 400 options de placement liées à des fonds communs de placement. La Gamme comprend aussi une option de placement à «frais modiques». Par ailleurs, l'assureur a procédé à des hausses de taux de commission pour la première année, touchant les polices à taux de coût d'assurance nivelé. La commission de première année s'établit ainsi à 60 % dans le cas de la Gamme Dimension, à 55 % pour la Gamme Dimension Prestige et à 60 % pour La Prévoyance (un produit qui vise les jeunes familles avec capital assuré allant jusqu'à 500 000 $). Par ailleurs, BMO Assurance a suspendu les ventes de polices Temporaire Plus à 100 ans et Temporaire Platine à 100 ans.
L'Assurance vie Équitable a redéfini les conditions de propositions d'assurance issues de la vente à distance. Les propositions peuvent être soumises à distance s'il s'agit de produits d'assurance temporaire, vie universelle et vie universelle avec participation lorsque la somme assurée ne dépasse pas 1 M$. En maladies graves, la somme maximale est de 0,5 M$. En outre, les conseillers doivent afficher un taux de conservation de plus de 80 % pendant plus d'un an et ne présenter «aucune préoccupation» en matière de conformité. La vente à distance est autorisée pour des contrats personnels, mais non pour des contrats dont l'entreprise serait titulaire. Le client pourra remplir la proposition et les formulaires lors d'une conversation téléphonique avec le conseiller. Il pourra uniquement les signer s'ils ont été remplis précédemment par le conseiller. La signature doit s'effectuer en présence d'un témoin, qui ne peut être bénéficiaire de l'assuré ni titulaire du contrat. La proposition et les formulaires sont ensuite retournés au conseiller par courrier recommandé ou par messager payé par le conseiller. La télécopie n'est pas permise.
Avec ses 30 ans de métier, André Martel en a vu d'autres. Et pourtant, il n'aimerait pas avoir à recommencer sa carrière à zéro, car la clientèle des jeunes de la génération Y est particulièrement difficile à conquérir.«Percer, aujourd'hui, dans l'industrie des services financiers est presque devenu une mission impossible pour les jeunes !» lance le président de Services financiers André Martel, de Saguenay.
Selon une étude récente de la firme suisse MyPrivateBanking Research, les conseillers-robots géreront un actif de 14 G$ US d'ici la fin de l'année à l'échelle mondiale, dont 83 % seront concentrés aux États-Unis. La somme totale augmentera à 255 G$ US d'ici cinq ans. Cela peut sembler beaucoup, mais ça reste peu en comparaison de l'actif géré par les conseillers américains, qui atteint déjà cinq billions de dollars américains (http://tinyurl.com/ml8gm6r). Selon l'auteur du blogue Investing Caffeine, Wade Slome, les stratégies des conseillers-robots ressemblent la plupart du temps à de l'assemblage coûteux de fonds de type cycle de vie basé sur une recherche très superficielle. Il serait plus économique de se constituer par soi-même un portefeuille avec des fonds négociés en Bourse semblables à ceux proposés par les conseillers-robots, soutient l'auteur, un conseiller américain. C'est pourquoi les conseillers ne devraient pas en perdre le sommeil... du moins, à court terme, dit-il (http://tinyurl.com/lvnjqcm).
Lancé au début 2013, le service-conseil simplifié à bas coût Vanguard Personal Advisor Services (VPAS) repose sur l'utilisation du téléphone, du courriel et de la vidéoconférence de type Skype. Il n'y a pas de rencontre face à face. Les clients doivent avoir un actif à investir d'au moins 100 000 $. Les conseillers salariés sont titulaires du titre de CPF (Certified Financial Planner). Ils concentrent leur action sur des stratégies d'accumulation et de décaissement qui reposent sur les FNB et fonds indiciels de Vanguard. Le portefeuille est rééquilibré automatiquement. Les frais sont de 0,3 % par année (http://tinyurl.com/ma39jde). Le client qui possède un actif de 100 000 $ débourse ainsi 25 $ par mois, soit moins que le prix d'une caisse de 24 bières... En un an et demi, sans aucune publicité, VPAS a amassé un actif sous gestion de plus de 1,3 G$ US (http://tinyurl.com/ll9h66a).
Le chroniqueur et conseiller Michael Kitces pense que Vanguard pourrait abaisser à 50 000 $ le seuil d'admissibilité à son nouveau service-conseil simplifié, Vanguard Personal Advisor Services (VPAS) (http://tinyurl.com/lkzfes6). Étant donné ses frais peu élevés - 0,3 % de l'actif sous gestion -, Vanguard pourrait couper l'herbe sous le pied des conseillers-robots, ces sites de services-conseils automatisés tels que Wealthfront (0,25 % de l'actif sous gestion) et Betterment (0,15 %). La publication RIABiz précise d'ailleurs que les clients qui ont un actif d'au moins 0,5 M$ ont accès, avec VPAS, à un conseiller attitré. Les clients moins fortunés sont servis par un groupe de conseillers. Quelque 250 conseillers qui ont le titre de CFP (Certified Financial Planner) sont rattachés à VPAS, au siège social de Vanguard établi à Valley Forge, en Pennsylvanie (http://tinyurl.com/nuzcu72). En plus de VPAS, Vanguard mise sur un autre service-conseil, le Vanguard Asset Management Services (VAMS). Celui-ci s'adresse aux clients qui ont un actif à investir d'au moins 0,5 M$. Ses stratégies englobent la planification successorale, la mise sur pied de fiducies et l'achat de produits d'assurance. Les frais sont de 0,7 % par an pour un actif qui s'élève jusqu'à 1 M$ ; de 0,53 %, jusqu'à 2 M$ ; et de 0,33 %, jusqu'à 5 M$. À l'instar de VPAS, les échanges avec les conseillers se font à distance, surtout par vidéoconférence (http://tinyurl.com/m9ssvr9).
Grâce à ses 1,42 G$ US d'actif sous gestion accumulés depuis trois ans, le conseiller-robot Wealthfront est le site de conseil automatisé de l'avenir, selon la firme d'étude de marché Forrester Research (http://tinyurl.com/ne5medv). La clé de la réussite future de Wealthfront résiderait dans sa clientèle ciblée, à savoir la génération Y, qui a un goût inné pour les interfaces technologiques. Aux États-Unis, ces personnes de la mi-vingtaine à la mi-trentaine représenteraient déjà un actif de deux billions de dollars. D'ici 2020, il atteindrait sept billions de dollars. Wealthfront bénéficie, selon Forrester, d'un momentum solide en raison d'une stratégie de marketing basée sur les références de clients existants. Dans la documentation remise aux clients, Wealthfront indique avoir programmé son logiciel de telle sorte que le conseil automatisé puisse reposer sur la théorie moderne du portefeuille développée par Harry Markowitz. L'entreprise californienne exige une mise minimale de 5 000 $ et recommande principalement des fonds négociés en Bourse (http://tinyurl.com/lmeshkw). Le chef des placements est l'économiste Burton Malkiel, l'auteur de A Random Walk Down Wall Street: The Time-Tested Strategy for Successful Investing (traduit sous le titre de Le guide de l'investisseur : une marche au hasard à travers la Bourse), un best-seller qui réfute les avantages de la gestion active.
Certains ne voudront jamais accrocher leurs patins, car seul le travail fournit un sens à leur vie. Or, plus on vieillit et plus on doit donner un sens à sa vie, sinon la mort et la maladie d'Alzheimer risquent de frapper rapidement. C'est ce qu'ont constaté des chercheurs qui ont suivi les dossiers médicaux de 6 000 personnes pendant 14 ans. De ce nombre, 570 sont décédés. Selon les chercheurs, ces malheureux avaient indiqué ne pas avoir d'objectifs de vie aussi fermes et aussi établis que la moyenne. Plus ces personnes aux buts incertains étaient âgées, et plus les risques de mortalité étaient élevés (http://tinyurl.com/nfyfg4o). Mais comme le savent les conseillers, l'heure de la retraite sonne parfois plus tôt que prévu. C'est d'ailleurs ce qui arrive pour des raisons de santé à près d'un Canadien sur trois, révèle un sondage de la Sun Life (http://tinyurl.com/pep9tjy). D'où l'importance d'encourager ses clients préretraités à faire partie de groupes structurés en dehors du travail, qu'il s'agisse de groupes de loisirs, de bénévolat ou d'action citoyenne. Comme le confirme une autre étude, les gens qui pensent apporter une contribution positive à un groupe éprouvent alors une sensation essentielle : que leur vie a vraiment du sens (http://tinyurl.com/ouldmqz).
Selon l'enquête «All Work and No Pay» de la U.S. Travel Association, les Américains prennent en moyenne 16 jours de vacances par an. Et de crainte de ne pas avoir l'air indispensables aux yeux de leurs patrons et collègues, ils en laissent cinq autres sur la table. Paradoxalement, cette enquête menée auprès de 1 300 individus montre que les employés qui ne prennent pas toutes leurs journées de vacances ne reçoivent pas davantage de primes en fin d'année. Et que leurs augmentations salariales sont semblables à celles des personnes qui ne veulent pas travailler gratuitement. Pour couronner le tout, leur niveau de stress est plus élevé que la moyenne ! «Si la tendance se maintient, la prochaine génération ne connaîtra pas la signification du mot vacances», estime le président de la U.S. Travel Association (http://tinyurl.com/mb7oshd). De fait, dans certaines entreprises, l'expression «vacances» a déjà commencé à être remplacée par «congés sabbatiques». Le Wall Street Journal rapporte ainsi que des entreprises proposent maintenant à leurs employés de prendre des «congés sabbatiques» de une, deux ou trois semaines, ce qui ressemble en tout point à nos vacances payées (http://tinyurl.com/pu9kwlh).