Pour prévenir le stress en milieu de travail, rien ne battrait la «thérapie cognitive basée sur la pleine conscience» ou, si vous préférez, la méditation d'inspiration bouddhiste. L'auteur affirme que trois minutes de méditation au bureau permettent de mieux écouter ce que les autres disent en réunion. Ces courtes pauses aideraient aussi à mieux comprendre le sens du travail, à supporter le stress et à être plus performant, par exemple, en augmentant la capacité de mémorisation. Ces exercices de méditation, très structurés, ne sont pas intimidants. Avec un peu de pratique quotidienne, il suffirait de huit semaines pour devenir un adepte de cette «pleine conscience» dont parle l'auteur, une technique qui aurait été développée par Bouddha, il y a 2 500 ans. Selon Le Figaro, les séminaires de l'auteur, un consultant en entreprise, sont tellement prisés par les grandes entreprises britanniques qu'ils sont facturés au prix de 600 euros l'heure (850 $ CA).
Les investisseurs soucieux d'en savoir davantage sur les gestionnaires de fonds non traditionnels ainsi que sur les conseillers qui les distribuent devraient vérifier leurs antécédents, recommande la Securities and Exchange Commission (SEC) (http://tinyurl.com/l59fw9r). La SEC donne d'ailleurs accès à une base de données des plus intéressantes, car on y trouve des informations très ciblées (http://tinyurl.com/l4d4kox). Son moteur de recherche, du nom de Investment Adviser Public Disclosure, permet de trouver de l'information de nature disciplinaire ainsi qu'un profil très détaillé des bureaux de conseillers : nombre d'employés ; nombre de clients (par exemple, entre 26 et 100) ; type de clients (par exemple, de 11 à 25 % parmi les bien nantis) ; l'actif sous gestion selon le type de clients ; la méthode de rémunération (par exemple, les commissions) ; le nombre de comptes en gestion discrétionnaire et non discrétionnaire ; les types de services fournis (par exemple, la gestion de portefeuilles, la planification financière) ; le nombre de clients ayant des services de planification financière (par exemple, entre 51 et 100). La recherche peut s'effectuer par code postal ou par nom propre. Très révélateur !
Les différences sont importantes entre la notion de devoir fiduciaire favorisée par le ministère du Travail des États-Unis et la divulgation de la structure de rémunération promue par la Securities Industry and Financial Markets Association (SIFMA). Selon une étude publiée par la Michigan Law Review, ces différences tiennent à des visions opposées quant à la nature des épargnants et au rôle des autorités de réglementation (http://tinyurl.com/kdw59z5). Pour les partisans de la divulgation de la rémunération, les épargnants n'ont pas à être «protégés» de leurs propres choix. Ils pensent qu'il faudrait plutôt favoriser la transmission d'information pertinente pour aider les épargnants à faire leur choix. Ce point de vue, constate l'auteure de l'étude, repose sur la théorie de l'investisseur rationnel. Or, il se peut que les autorités de réglementation soient plus sensibles à la théorie de la finance comportementale, qui fait état de réflexes psychologiques qui nuisent aux épargnants, notamment la procrastination et l'aversion aux pertes (http://tinyurl.com/mxo7pyn). Selon les dernières recherches en finance comportementale citées par la Michigan Law Review, la divulgation aurait pour effet de renforcer la crédibilité du conseiller aux yeux du client, qui aurait ainsi une marge accrue pour effectuer des placements d'une valeur «moins qu'optimale» pour le client.
Actuellement, les courtiers en valeurs mobilières des États-Unis sont tenus d'appliquer la règle de la pertinence (suitability) pour leurs clients. Or, la loi Dodd-Frank de 2010 permet à l'autorité de réglementation des marchés financiers, la Securities and Exchange Commission (SEC), d'imposer aux courtiers la norme de devoir fiduciaire pour la vente des produits (c'est-à-dire le devoir légal d'agir dans le meilleur intérêt du client). Depuis ce temps, peu de choses ont bougé et la SEC semble indécise (http://tinyurl.com/m4lgujm). Ainsi, elle n'a pas précisé ses intentions à ce sujet lors de la présentation de ses objectifs de 2015 (http://tinyurl.com/p9yn4og). Les dernières élections de mi-mandat, qui ont procuré aux Républicains la majorité des sièges au Sénat et à la Chambre des représentants, pourraient avoir beaucoup d'effet sur la suite des choses. Selon un article d'InvestmentNews, les deux Républicains qui siègent à la direction de la SEC s'opposent à la règle du devoir fiduciaire (http://tinyurl.com/l8tsfv2). Ils pourraient ainsi se sentir légitimés de refuser des changements qui sont difficiles à réaliser, puisque la SEC aurait pour principe de favoriser l'unanimité au sein de son équipe de direction.
Les conseillers de Canada-Vie bénéficient d'un nouvel outil Internet qui vise à montrer aux clients les coûts liés au fait d'attendre pour souscrire une assurance vie ou une assurance contre le risque de maladies graves. Les personnes jeunes et en bonne santé ne manifestent habituellement pas d'empressement à souscrire de telles polices d'assurance, rappelle Canada-Vie. L'outil illustre que le coût potentiel de la protection augmente en fonction de l'âge de souscription, mais que la couverture possible peut diminuer avec le temps. Dans le cas de l'assurance vie, l'outil révèle le risque de valeur de rachat réduite. Canada-Vie suggère aux conseillers de présenter à leurs clients l'argument suprême : attendre pour souscrire ces polices implique le risque de mourir ou d'être frappé d'une maladie grave sans aucune couverture. L'assureur rappelle qu'un Canadien sur trois est susceptible d'avoir une maladie grave au cours de sa vie. C'est pourquoi Canada-Vie propose aux conseillers de faire valoir le risque de compter uniquement sur le REER comme fonds d'urgence en cas de maladie grave. Dans un tel cas, le REER risque d'être à sec après un éventuel rétablissement.
L'assurance soins de longue durée (ASLD) se vend mieux si on la présente comme un outil qui permet de rester «maître de ses choix». Tel est le nouveau concept de vente créé par Desjardins Assurances. L'assureur met en scène des soeurs jumelles de 55 ans. Elles ont chacune 100 000 $ dans des placements non enregistrés, avec rendement annuel de 2,4 % après impôt. Une des jumelles achète une ASLD de 2 446 $ par an, l'autre non. À 80 ans, toutes deux sont atteintes de la maladie d'Alzheimer. Elles doivent alors débourser 36 000 $ par an pour vivre dans une résidence avec services. À 86 ans, la soeur qui n'a pas d'ASLD n'a plus un sou. On peut présumer qu'elle finira ses jours dans un centre d'hébergement de soins de longue durée. L'autre continuera de bénéficier d'un coussin financier confortable dans les six chiffres, grâce à une rente mensuelle de 3 000 $ provenant de son ASLD. Citant un rapport de l'Institut canadien des actuaires, Desjardins affirme qu'à défaut de changements majeurs, le système de soins de santé canadien «ne sera tout simplement pas viable dans 25 ans». Conclusion : il faut aider ses clients à rester «maîtres de leurs choix» (http://tinyurl.com/jwj38jz).
À l'exception de l'assurance vie universelle, toutes les polices vendues par BMO Assurance peuvent désormais être vendues par téléphone ou par Internet, sans avoir à rencontrer les clients. Toutefois, le capital assuré est de 5 M$ au maximum en ce qui concerne les assurances temporaires et vie entière. Le capital assuré maximum est de 2 M$ dans le cas des maladies graves, à l'exception de la police Maladie grave 100 ans - 15 primes où le capital assuré maximal est de 1 M$. Les questions médicales et portant sur les antécédents familiaux sont prises en charge par une infirmière paramédicale qui rencontre le client en personne. Lorsque les demandes de souscriptions se font par téléphone, BMO Assurance recommande - mais n'exige pas - de les enregistrer et de les conserver pendant sept ans. Si la vente se fait par Internet, l'assureur demande, au minimum, que le site du conseiller dispose d'une calculatrice ou d'une feuille de calcul pouvant être imprimée. Si le conseiller et le client ne se sont pas rencontrés face à face, BMO Assurance n'acceptera les remplacements d'assurances temporaires que par d'autres produits d'assurance temporaire (http://tinyurl.com/op6cazn).
Depuis la fin de février, l'assurance temporaire 10 ans de SSQ Groupe financier peut être transformée en temporaire 20 ans ou 70 ans. Cette possibilité touche les polices émises depuis le 1er janvier 2011. Elle s'applique entre le premier et le cinquième anniversaire de la protection. Une commission de première année de 25 % est versée sur les nouvelles protections des temporaires 20 ans et 70 ans. Le produit d'assurances prêt, Tempo Plus, ne fait pas partie de ce programme d'échange. Renouvelable jusqu'à l'âge de 85 ans, la temporaire 10 ans comporte des montants d'assurance possibles de 25 000 $ à 10 M$. Le produit comprend une garantie d'invalidité extrême. Celle-ci fait en sorte qu'avant 60 ans, la moitié du montant d'assurance initial (jusqu'à concurrence de 250 000 $) peut être versée par anticipation si l'assuré est en état d'invalidité extrême pour une période de six mois consécutifs. Les clients de la temporaire 10 ans ont la possibilité de doubler le montant d'assurance sur cinq ans avec privilège d'indexation.
La vente d'assurance de personnes sur Internet sans représentant, à laquelle l'Autorité des marchés financiers (AMF) vient de donner son aval (voir «Perturbations à l'horizon», en Une), est-elle inéluctable ?«Si l'AMF envisage la vente de produits d'assurance sur Internet sans l'intervention obligatoire d'un représentant, c'est parce que le marché en est rendu là», affirme Yves Millette, vice-président principal, affaires québécoises, à l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes.
De fortes perturbations pourraient bientôt secouer le secteur de l'assurance de personnes.En se prononçant en faveur de la vente d'assurance sur Internet sans l'intervention d'un représentant, l'Autorité des marchés financiers (AMF) suscite la formation d'une zone de turbulences importantes. «Cette position de l'AMF va faciliter l'entrée des sociétés étrangères sur le marché québécois de l'assurance de personnes. Il sera plus facile pour ces concurrens de vendre leurs produits puisqu'ils n'auront pas à développer et à entretenir de grands réseaux de distribution», affirme Robert Landry, consultant et ex-vice-président exécutif d'AXA Canada.Pour sa part, Gino Savard, président de Mica Services financiers, croit que les institutions financières sortent grandes gagnantes des orientations retenues par le régulateur.